«Le Rassemblement des aigles»

Ce 18 mai 2020 marque le centenaire de la naissance du Pape saint Jean-Paul II le Grand (1920-2005), un homme prédestiné pour ce temps d’Apocalypse, investi de l’«esprit de Jean». Heureuse coïncidence, en date du 18 mai, le calendrier liturgique célèbre la mémoire facultative du Pape saint Jean Ier (523-526), martyr, le premier pape à porter le nom de «Jean».

Le 11 mars dernier, ayant reçu l’accord de la Congrégation pour les Causes des Saints, l’archevêché de Cracovie fit l’annonce officielle de l’ouverture du procès en béatification des parents de Jean-Paul II: Karol Wojtyła (1879-1941) et Emilia Kaczorowska (1884-1929), qui se sont mariés en 1904, dans l’église Saints-Pierre-et-Paul de Cracovie. Emilia donna naissance d’abord à Edmund, le 27 août 1906 (il deviendra médecin et décédera le 5 décembre 1932, après avoir contracté la scarlatine dans l’exercice de sa fonction); ensuite, quelques années plus tard, à une petite fille décédée très tôt après la naissance; enfin, à Karol, le 18 mai 1920, le futur Pape Jean-Paul II. Une statue du couple a été érigée au sanctuaire polonais de Jasna Góra, situé à Częstochowa, en Pologne.

[Les informations sur la famille de Jean-Paul II proviennent de la biographie Witness to Hope de George Weigel, au chapitre premier, dans la section intitulée «Roots». Les imprécisions sur la date de mariage des parents, ainsi que sur la date de naissance ou de décès de la fillette, sont dues à la perte de registres paroissiaux durant la Deuxième Guerre mondiale et aux manques de la mémoire, toujours selon l’auteur. L’enfant que l’on voit à gauche serait Edmund, alors que l’enfant à droite est bel et bien le petit Karol, surnommé Lolek. D’ailleurs, l’on peut constater que Emilia paraît plus jeune sur la photo de gauche, se rapprochant davantage de l’apparence qu’elle a sur la photo de mariage.]

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Le texte que je propose en cette belle circonstance fut prononcé à l’origine à titre de conférence, lors de la fin de semaine de prière des 27 et 28 octobre 2012, au Centre eucharistique et marial Spiri-Maria. J’ai eu l’opportunité de reprendre cette conférence le 9 mars 2014, lors de l’une de mes visites ministérielles à Bristol, dans l’état du Connecticut, USA. Le sujet porte sur «l’apparition de Knock», en Irlande, et son application à l’Église de Jean.

Le mois de mai est également caractérisé par les fêtes papales suivantes: saint Alexandre Ier (3 mai), saint Boniface IV et saint Benoît II (8 mai), saint Célestin V (19 mai), saint Urbain Ier et saint Grégoire VII (25 mai), saint Éleuthère (26 mai) et saint Paul VI (29 mai).

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Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, est-ce ton affaire? [Jn 21, 22-23]

Cette phrase énigmatique, c’est Jésus lui-même qui l’a dite à l’endroit de son disciple bien-aimé, celui qu’il aimait d’un amour de prédilection, JEAN, l’«Apôtre par excellence»,[1] l’Évangéliste de l’Amour, le Théologien du Coeur de Jésus.[2] Avec son frère Jacques, JEAN a reçu du Seigneur le surnom de «Boanergès», c’est-à-dire «Fils du Tonnerre» (Mc 3, 17). JEAN a été réservé et préservé pour le Temps de la Fin,[3] pour le Temps de la Femme. C’est lui, JEAN, le «Grand Aigle» de l’Apocalypse,[4] qui participe au Combat de la Femme, et c’est lui, nous dit Raoul Auclair,

aux jours les plus noirs, quand la Femme paraîtra vaincue, qui la prendra sous son aile, et l’ira cacher au désert.[5]

C’est dans «le coeur des ultimes fidèles pourchassés»[6] que la Femme trouvera son refuge.

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L’apparition de Knock

Mais transportons-nous en Irlande, surnommée l’Île d’Émeraude, dans le village de Knock, dont le nom signifie «colline» en irlandais (cnoc). Il y a plus de 140 ans, le 21 août 1879, une épiphanie de Marie se produisit dans ce village, plus précisément à l’église paroissiale, une chapelle. C’était le soir, il pleuvait. L’apparition mariale n’a pas eu lieu à l’intérieur de l’église, mais contre le mur extérieur à l’arrière de l’église, tout en demeurant dans le territoire de l’église, lequel était entouré d’un muret. On a recueilli le témoignage écrit de 15 personnes, parmi lesquelles le jeune Patrick Hill, qui est même allé jusqu’à enjamber le muret pour contempler la vision de plus près. Voici ce que les témoins ont vu:

Contre la façade sud de l’église, dans un halo de lumière et à une certaine distance du sol, se trouve un groupe de trois personnages vêtus de blanc. Au centre se tient une Femme, portant sur la tête une couronne scintillante et ayant une rose au front. Tous y reconnurent la Vierge Marie. À gauche, un homme à la moustache grisonnante penche respectueusement la tête du côté de la Femme. On a voulu y voir la figure de saint Joseph. À droite, un autre homme, coiffé d’une mitre d’évêque, tient dans sa main gauche un livre ouvert, tandis que sa main droite est levée, de même que l’index et le majeur, comme s’il enseignait avec autorité un auditoire. On pensa qu’il pouvait s’agir de saint Jean l’Évangéliste.

Pour compléter la vision, il y avait également vers la droite un autel sans ornement, surmonté d’une croix vide et nue. Debout sur l’autel, un agneau figurait devant la croix. Il avait la tête tournée en direction de l’ouest, fixant son regard sur la Femme.

Aucune parole n’a été prononcée durant le temps de l’apparition (c’est d’ailleurs la plus muette de toutes les épiphanies de Marie). Bien que ne bougeant pas, les personnages semblaient bien vivants, comme de chair et d’os, à tel point que l’une des témoins, Bridget Trench, voulut baiser les pieds de la Vierge mais n’embrassa que du vide.

Knock-Basilica-Mosaic
Mosaïque représentant l’apparition de Knock, située derrière l’autel de la basilique. Réalisée en 2016, elle est composée de 1,5 million de pièces, faisant d’elle l’une des plus grandes mosaïques d’Europe.

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L’apparition de Knock, plutôt méconnue du monde extérieur, fut particulièrement mise en relief lors du voyage apostolique du Pape Jean-Paul II en Irlande, du 29 septembre au 1er octobre 1979. La commémoration du centenaire de l’apparition, au sanctuaire de Knock, a été le point culminant de cette visite, avant que le Pape poursuive sa route en direction des États-Unis, en vue de s’adresser à l’imposante assemblée des Nations Unies à New York (voyage apostolique aux États-Unis d’Amérique, du 1er au 8 octobre 1979).

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Le Pape Jean-Paul II au sanctuaire de Knock, le 30 septembre 1979.

En 2018, un beau documentaire de 69 minutes a été réalisé sur la visite de Jean-Paul II en Irlande, ayant pour titre: John Paul II in Ireland: A Plea for Peace. La narration est assurée par la voix de l’acteur américain Jim Caviezel, dont la mère est irlandaise. En voici la bande-annonce:

Ajoutons que Mère Teresa de Calcutta s’est rendue en pèlerinage en ce haut lieu de la spiritualité mariale, en juin 1993. Aujourd’hui, la «Colline de Marie» (Cnoc Mhuire) est considérée comme le Lourdes irlandais, ayant sa place parmi les grands sanctuaires mondiaux dédiés à l’Immaculée Marie.

Inspirée par la visite pontificale en Irlande de 1979, la chanteuse et femme politique irlandaise Dana Rosemary Scallon composa les chansons «Totus Tuus» (1979) et «Lady of Knock» (1981). Lors du deuxième voyage apostolique du Pape Jean-Paul II aux États-Unis (10 au 20 septembre 1987), Dana fut invitée à chanter «Totus Tuus» au Superdome de La Nouvelle-Orléans, devant une foule de plus de 80 000 personnes. Au terme de la prestation, le Saint-Père alla personnellement remercier la chanteuse sur la scène.

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Le mystère de Marie et de Jean

Quant à nous, essayons de percer le mystère qui se cache derrière l’apparition de Knock.

Saint Raoul-Marie consacra l’un de ses éditoriaux du journal L’Étoile au message et au mystère de Knock.[7] Il a repris ce texte, tout en le remaniant, dans son troisième volume L’Apocalypse.[8]

Pour Raoul, la vision de Knock représente «le Tableau vivant de l’Apocalypse de Jean», dans lequel nous pouvons contempler des personnages-clés, des acteurs majeurs de ce temps apocalyptique que nous vivons. Il y a d’abord la Femme, la Femme de l’Apocalypse, Celle, nous dit Raoul, qui est au centre et au sommet de l’Apocalypse, et même plus que cela, Celle qui est présente du début à la fin de l’Apocalypse.[9] Et nous savons qu’il s’agit de la Dame de tous les Peuples, la Co-Rédemptrice, Mère Paul-Marie en personne, en qui réside l’Esprit de Marie.

L’Évêque coiffé d’une mitre, qui tient un livre ouvert et qui enseigne avec autorité, Raoul y a vu l’Évêque suprême, l’Évêque de Rome, le Pape Jean-Paul II, qui n’est peut-être pas Jean l’Évangéliste, mais qui a l’esprit de Jean, tel que confirmé par cette indication du Ciel:

«JEAN-PAUL QUI A L’ESPRIT DE JEAN ET PAUL-MARIE QUI A L’ESPRIT DE MARIE ONT ÉTÉ LIÉS POUR INTRODUIRE L’ÉGLISE DE PIERRE EN L’ÉGLISE DE JEAN.» [souligné en gras dans le texte][10]

Enfin, dans le troisième personnage, dont on sait seulement qu’il porte une moustache grisonnante, et qui s’incline tout respectueusement devant la Dame, Raoul se reconnut lui-même, mais sans oser l’affirmer ouvertement. Il se contenta de dire qu’il s’agissait d’un «obscur ouvrier», dont la tâche serait de «briser les Sceaux» du Livre, déjà apposés au temps du prophète Daniel.[11]

Quant à l’autel, l’agneau et la croix, ce sont des symboles caractéristiques de l’Apocalypse.

Knock-Basilica-Altar-Mosaic
Mosaïque représentant l’Agneau de l’Apocalypse, à même le sol devant l’autel de la  basilique de Knock. Le regard de l’Agneau est tourné vers l’ouest, vers la Nouvelle-France ou le Québec (symbolisé par les fleurs de lys). L’Agneau regarde vers la Femme, vers la Dame, l’Agnelle Co-Rédemptrice. «Viens, dit l’un des sept Anges, que je te montre la Fiancée, l’Épouse de l’Agneau.» (Ap 21, 9; cf. Ap 19, 7)

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Le Père André Guillemette, de regrettée mémoire, nous a laissé un important texte sur l’apparition de Knock, publié dans le journal Le Royaume peu de temps après l’intronisation de Padre Jean-Pierre comme Père de l’Église de Jean, le 17 septembre 2006.[12] Reprenant les idées de Raoul, le Père André fait un pas de plus: à ses yeux, le personnage mitré représente à la fois le Pape Jean-Paul II et celui qui est son «continuateur» (c’est le mot qu’il emploie) dans l’Église de Jean, Padre Jean-Pierre, en qui l’on peut voir l’«Évêque de la nouvelle Rome». De plus, il associe explicitement Raoul Auclair avec le troisième personnage. Pour sa part, Sylvie Payeur-Raynauld, dans sa magistrale synthèse sur les épiphanies de Marie, fait une application originale de l’apparition de Knock au Triduum de mai-juin 2007.[13] Ce Triduum marquait le commencement de la solennelle et publique manifestation de la «présence personnelle de Marie sur la terre», la Femme de l’Apocalypse, le Signe grandiose annoncé par saint Jean ou le grand Miracle plusieurs fois prophétisé. C’est lors de ce Triduum, le 31 mai 2007, que Padre Jean-Pierre promulgua le dogme de Marie Co-Rédemptrice, Médiatrice et Avocate, et qu’il procéda à la canonisation, le 3 juin suivant, de saint Raoul-Marie, «le plus grand théologien de tous les temps» (VA XIV, 44) et le «précurseur de la Dame». Ainsi, le tableau de Knock prenait vie sous nos yeux, nous qui avons été les témoins éblouis, non pas de l’annonce, mais de la réalisation.

D’ailleurs, c’est encore lors de ce Triduum de mai-juin 2007 qu’ont eu lieu les premières ordinations sacerdotales au sein de l’Église de Jean, toujours par les mains de Padre Jean-Pierre. Tel fut l’événement qui servit de prétexte, la goutte qui fit déborder le vase, pour justifier l’excommunication des membres de l’Armée de Marie. Cela aussi avait été annoncé: à Knock, l’apparition se produisit contre le mur extérieur de la chapelle paroissiale, à l’arrière, tout en demeurant à l’intérieur de l’enceinte du presbytère.

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Dans l’Oeuvre de Vie d’Amour, le mystère de Marie et de Jean occupe une place prépondérante. Voici une grâce reçue par Marie-Paule le 9 février 1976:

Nous volons vers Rome, quand je «vois» devant moi — ô beauté! — la Sainte Vierge et saint Jean. Ils sont dans une pièce aux murs épais et nus. La Sainte Vierge est assise sur une sorte de chaise faite de bois grossier, saint Jean est à demi agenouillé près d’Elle, c’est-à-dire que seul son genou droit touche à terre. Ils contemplent Dieu dans un amour très pur. Je ne pourrai jamais oublier l’expression de ces deux regards. La Sainte Vierge n’a pas de voile sur la tête et ses cheveux longs frôlent la tête de Jean, légèrement appuyée sur son épaule. Je croyais que saint Jean était frêle, c’est ainsi que je l’ai toujours vu sur les images; mais non, à un certain âge, il est devenu grand et fort.

Cette grâce m’émerveille par la pureté de ce que je «vois». Oui, cette grâce s’imprègne en mon âme et devient un véritable joyau que j’aime à contempler. Je savoure encore la beauté de ces deux regards imprégnés d’amour pour Dieu, dans une grande fidélité à Sa Sainte Volonté. Mon Dieu, que c’est beau! [VA XII, 27-28; souligné en gras dans le texte][14]

Le mystère de Marie et de Jean est tel, en Vie d’Amour, que pas moins de trois volumes en portent le titre: le volume XII, intitulé «Jean et Marie», le volume XIII, «Marie et Jean», et le volume XIV, «Jean et Marie» de nouveau. Voici ce qu’écrit Marie-Paule:

Qui sont Jean et Marie? Jean est Son Excellence Monseigneur Jean-Pierre van Lierde, que le Ciel maintenant appelle tout simplement JEAN. Et Marie? C’est le rien que je suis, qui n’est qu’une transparence de Marie, notre Mère: Jean et Marie qui doivent oeuvrer pour l’Église selon le Plan de Dieu. [VA XII, 10; souligné en gras dans le texte][15]

Il est impossible, ici, d’approfondir en détail toutes ces réalités vécues au fil des pages de Vie d’Amour. Disons seulement que des grâces insoupçonnées, de même que des souffrances insoupçonnées, furent réservées à Jean et à Marie, pour le bien de l’humanité, en vue du Royaume terrestre.[16]

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Selon la Tradition, Hénoch et Élie doivent revenir. Déjà, l’esprit d’Élie est revenu en Jean le Baptiste, même s’il doit encore revenir, ce que nous savons d’après Jésus lui-même.[17] Ainsi en est-il de Marie, elle qui «est montée au Ciel sans mourir» (VA I, 326) et qui est revenue en Mère Paul-Marie. Ainsi en est-il également de Jean, lui qui n’a pas connu une mort comme les autres, au point que son corps, selon Anne-Catherine Emmerich, n’est pas resté sur la terre. Ce passage important de la bienheureuse Anne-Catherine est rapporté en Vie d’Amour (VA XII, 110-111).[18] En L’Hosanna de la Vie!, Mère Paul-Marie aborde la question du retour de Jean:

De quelle manière reviendra Jean? Aura-t-il le même sort que Jean-Baptiste en qui Élie serait revenu? «Et lui [Jean-Baptiste], si vous voulez m’en croire, il est cet Élie qui doit revenir. Que celui qui a des oreilles entende!» (Mt 11, 14-15) Ce Jean qui n’aurait rien d’une réincarnation physique, mais qui posséderait un esprit — le même que le premier Jean —, serait-il déjà parmi nous? N’aura-t-il pas le même sort que son Maître, mais dans une crucifixion plus raffinée, que l’on torture à petit feu? [pp. 75-76; souligné en gras dans le texte; cf. pp. 19, 73-76][19]

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, le grand prophète de Marie pour la Fin des Temps, a annoncé que Marie reviendrait, quoique non pas de la même manière. Mais il enseigne aussi, d’une manière plus large, que nous sommes tous appelés à reproduire en nous l’«esprit de Marie» qui est aussi, dit-il, l’«esprit de Dieu».[20] Il affirme:

L’âme de la Sainte Vierge se communiquera à vous, pour glorifier le Seigneur; son esprit entrera en la place du vôtre, pour se réjouir en Dieu, son salutaire, pourvu que vous vous rendiez fidèle aux pratiques de cette dévotion. «Sit in singulis anima Mariae, ut magnificet Dominum; sit in singulis spiritus Mariae, ut exultet in Deo: Que l’âme de Marie soit en chacun, pour y glorifier le Seigneur; que l’esprit de Marie soit en chacun, pour s’y réjouir en Dieu.» [saint Ambroise]

Ah! quand viendra cet heureux temps, dit un saint homme de nos jours qui était tout perdu en Marie; ah! quand viendra cet heureux temps où la divine Marie sera établie maîtresse et souveraine dans les coeurs, pour les soumettre pleinement à l’empire de son grand et unique Jésus? Quand est-ce que les âmes respireront autant Marie que les corps respirent l’air? Pour lors, des choses merveilleuses arriveront dans ces bas lieux, où le Saint-Esprit, trouvant sa chère Épouse comme reproduite dans les âmes, y surviendra abondamment, et les remplira de ses dons, et particulièrement du don de sa sagesse, pour opérer des merveilles de grâce. Mon cher frère, quand viendra ce temps heureux et ce siècle de Marie, où plusieurs âmes choisies et obtenues du Très-Haut par Marie, se perdant elles-mêmes dans l’abîme de son intérieur, deviendront des copies vivantes de Marie, pour aimer et glorifier Jésus-Christ?

Ce temps ne viendra que quand on connaîtra et on pratiquera la dévotion que j’enseigne: Ut adveniat regnum tuum, adveniat regnum Mariae [Que le règne de Marie arrive, afin, Seigneur, que votre règne arrive]. [n. 217]

N’en serait-il pas ainsi également de l’«esprit de Jean», cet esprit que nous pouvons et que nous devons faire nôtre? Jean, le serviteur et l’esclave, Jean, le spirituel et le mystique, Jean, le disciple humble et pur, le disciple aimant, Jean, le confident de Jésus et de Marie, celui en qui Jésus voyait un second lui-même, et celui en qui Marie voyait un second fils.[21] Lui, Jean, le «Grand Aigle», contempla sur l’île de Patmos Jérusalem nouvelle descendre sur la terre, c’est-à-dire la Co-Rédemptrice venant établir le Royaume terrestre. Nous qui avons vu et entendu, nous qui avons touché et contemplé (1 Jn 1, 1), nous, les témoins de la Co-Rédemptrice, soyons des aigles nous aussi! Marie-Paule écrit, dans son premier Livre blanc:

L’Église de Jean s’ouvre sous nos yeux. L’Église de Pierre fut celle de l’amour à l’origine, mais elle fut vite transformée en celle de la «lettre» de la Loi au lieu de l’«esprit» de la Loi. Voilà pourquoi nous voyons nos églises se fermer de plus en plus, voilà pourquoi il y a de moins en moins de prêtres et presque plus de pratique religieuse. Plus encore, l’Église de Pierre aurait-elle perdu jusqu’au sens des voies mystiques? Nous le croyons, car elle en est rendue à fermer la porte à ceux qui suivent respectueusement les prescriptions de Vatican II, à ceux qui marchent dans la foi pure vers des voies nouvelles, tirées de notions anciennes, que le Ciel fait découvrir en vue du Royaume de l’Amour. Si, pendant les trente dernières années [Marie-Paule écrit cela en 2005], l’Église de Pierre avait mis autant d’ardeur à détruire le mal qu’elle en a mis à vouloir détruire l’Oeuvre de Dieu qui se réalise par Marie, Mère et Dame de tous les Peuples, le monde aurait déjà changé et les églises seraient remplies.

L’Église de Jean vivra dans l’Amour, de cet Amour qui embrasait les Coeurs de Jésus et de Jean, de cet Amour qui scella le pacte voulu, par le Rédempteur, entre Marie et Jean. [LB-I, 47-48]

Avant d’être l’apôtre de Jésus, Jean avait été le disciple de Jean le Baptiste, qui a désigné Jésus comme l’Agneau de Dieu (Jn 1, 29.36). L’austère Précurseur du Christ se considérait comme «l’ami de l’Époux» (Jn 3, 29). Jean l’Évangéliste, l’«homme des prédilections» (Dn 9, 23; Dn 10, 11.19), prendra Marie chez lui après la mort de Jésus. Suivant la tradition liturgique alors en vigueur, Raoul Auclair applique à Marie et Jean ce passage de Ben Sirac le Sage pour qui le bonheur consiste à résider avec la Sagesse personnifiée (laquelle représente l’Immaculée):

Elle [la Sagesse] viendra au-devant de lui comme une Mère, comme une Épouse vierge elle l’accueillera. Par elle il sera nourri du pain de la vie et de l’intelligence, par elle il boira de l’eau de la sagesse. Par elle, sur lui, sera amassé un trésor de joie et d’allégresse. Et le Seigneur, en partage, lui donnera un nom éternel. [Si 15, 2-3.6; version biblique utilisée par Raoul Auclair][22]

2Elle vient au-devant de lui comme une mère, comme une épouse vierge elle l’accueille; 3elle le nourrit du pain de la prudence, elle lui donne à boire l’eau de la sagesse. /…/ 6Il trouve le bonheur et une couronne de joie, il reçoit en partage une renommée éternelle. [Si 15, 2-3.6; version de la Bible de Jérusalem]

Ainsi, Jean sera le dépositaire d’un grand secret, un secret qu’il aura pour mission de nous exposer à la Fin des Temps, un secret déjà entrevu par Grignion de Montfort; et ce secret, c’est le mystère de Marie, le mystère de la Femme, le mystère de l’Immaculée. Jean a enfermé ce secret dans son livre de l’Apocalypse, livre scellé de sept sceaux, livre maintenant ouvert. C’est cela, l’Apocalypse: la Révélation de l’Épouse de l’Agneau (Ap 19, 7.9; Ap 21, 9; Ap 22, 17), la Bien-Aimée du Cantique des Cantiques.

[Le jour de son mariage, le 1er juillet 1944, Marie-Paule tenait en sa main un livre blanc orné de sept rubans, en lieu et place du bouquet de la mariée. Le livre est à ce moment fermé. Les sceaux en seront brisés au fur et à mesure que sera «vécue» sa «Vie d’Amour» de Co-Rédemptrice, qui sera relatée dans une collection de «livres blancs». Le Seigneur dira à sa Servante: «JE T’AI FIANCÉE LE JOUR MÊME OÙ TU T’ES MARIÉE.» (VA II, 139)][23]

Il y a une phrase énigmatique de Jésus dans l’Évangile, concernant la Fin des Temps, le seul endroit où Jésus emploie le mot «aigles». Certains ont traduit par «vautours», faussant ainsi le sens du texte.

En saint Matthieu: «Où sera le cadavre, là aussi se rassembleront les aigles.» [Mt 24, 28]

En saint Luc: «Où sera le corps, là aussi se rassembleront les aigles.» [Lc 17, 37]

On le sait, en ces temps apocalyptiques, la corruption, les calamités et la guerre ont laissé beaucoup de cadavres sur leur passage, des cadavres physiques et des cadavres spirituels. Bien sûr, plusieurs ont été ou seront des martyrs, attendant mystérieusement «sous l’autel» (Ap 6, 9; Ap 16, 7).[24] Mais Marie ne veut pas triompher sur des cadavres, mais plutôt par des conversions (VA III, 43).[25] Dans le volume II de L’Apocalypse, Raoul Auclair interprète le mot «corps», dans la version de saint Luc, comme étant un corps vivant, c’est-à-dire le Royaume enfanté par la Femme, puisque tout royaume est une sorte de «corps mystique». «Là où sera le corps», c’est-à-dire le Royaume, «là aussi se rassembleront les aigles»: cette communauté des vivants, cette communion des saints, ce «royaume de prêtres» qui sera un «royaume d’aigles», les aigles qui, dans le désert du monde, auront porté sur leurs ailes le mystère de la Femme dans les Douleurs de l’Enfantement.[26] Quelques mois après la déclaration solennelle du 31 mai 2012, par laquelle fut reconnu la divinité de Marie-Paule, Marc Bosquart présenta à celle-ci «l’hommage de notre foi», dans une prière prononcée publiquement le 14 septembre, jour du 91e anniversaire de la Dame. Nous n’avons pas grand-chose à offrir, nous qui sommes si petits et si misérables, mais nous avons le trésor de notre foi en la Dame, et nous continuons de laver nos robes dans le Sang de l’Agneau (Ap 7, 14; Ap 12, 11).[27]

D’une manière intéressante, Raoul compare le «petit reste» des temps apocalyptiques au «rassemblement des aigles»:

Alors, en ce temps-là, que sera donc ce «petit reste», lui aussi préservé et réservé pour l’Avènement? Ne sera-t-il point fait de tous ceux qui vont demeurer avec celui qui doit demeurer jusqu’à ce que vienne Jésus en son Avènement du Royaume?

Ne sera-ce pas, ce «petit reste», celui de tous les aigles, lesquels feront escorte au grand AIGLE de l’espérance johannique? Or, le rassemblement des aigles est le dernier qui se fera au moment de la fin des fins.

/…/

Le combat de la Femme est celui du Rassemblement des aigles.[28]

Toutefois, dit encore Raoul, ceux qui se sont gardés purs entendront, comprendront, se rassembleront; non pas forcément en quelque lieu d’asile, mais dans ce plus subtil et salutaire rassemblement qu’est la Communion des Saints.[29]

L’Apocalypse selon saint Jean, dit pour sa part Mère Paul-Marie, demeure la grande épopée de l’espérance chrétienne, le chant de triomphe de l’Église persécutée.[30]

Voilà les réflexions auxquelles nous a conduits l’apparition de Knock, ce «Tableau vivant de l’Apocalypse». Nous en sommes les acteurs, nous, les aigles de l’Église de Jean. Concluons avec le récit de l’«expérience eucharistique» d’Ida Peerdeman, datée du 8 décembre 1977. Nous pouvons voir l’Immaculée dans le symbolisme de la colonne. Je propose entre crochets, à titre d’hypothèses, quelques éléments d’interprétation.

Pendant la célébration eucharistique, la Lumière arriva pendant le Credo, aux paroles «simul adoratur». Elle brilla sur l’autel et le prêtre. Ensuite elle se répandit lentement sur tous les assistants. Pendant la Consécration cependant, je vis la Lumière luire sur l’autel et le prêtre seulement et nous étions assis dans son ombre. À l’élévation du Calice et de la sainte Hostie, je vis soudain se former, dans la Lumière au-dessus de l’autel, une lettre M [symbole de la présence de Marie-Paule en l’Eucharistie] brillante et rayonnant de tous côtés.

Mais après la Consécration, cet M disparut lentement de la Lumière qui se répandit alors de nouveau sur tous. Elle est restée jusqu’à la fin de la célébration.

Après avoir reçu Notre-Seigneur, j’entendis la Voix qui disait:

«Ne craignez rien, mes fidèles. Je suis avec vous.»

Ensuite la Voix me dit:

«Je vous ai montré les temps des temps. Ils sont en pleine marche.»

Puis la Voix attendit un instant et elle dit:

«Ne soyez pas tristes et voyez ce qui se passera. La puissance de la Prière aura ses effets. Voyez!»

Je me suis soudain trouvée sur une grande place. Au milieu de cette place, je vis une haute colonne. D’un côté de cette colonne se trouvait un grand Lys stylisé [Milice de Jésus-Christ, Oblats-Patriotes] et de l’autre côté de cette colonne se trouvait une grande lettre A et M [Armée de Marie] combinés ensemble.

Puis vinrent des deux côtés (comme s’il se fût agi d’une armée) des hommes, des femmes, des jeunes. L’un de ces groupes se rangea derrière le Lys, l’autre groupe derrière le A-M.

Puis arrivèrent de tous côtés encore davantage d’hommes, de femmes et de jeunes autour de cette colonne. Un drapeau fut hissé jusqu’au sommet et tous le regardèrent. Les couleurs du drapeau étaient blanc et jaune, avec au milieu un emblème que je ne pus distinguer [drapeau des Oblats-Patriotes et/ou de l’Église de Jean]. Puis, venant des nuages au-dessus, la Voix disait:

«Mes armées sont prêtes à la lutte. Ne craignez rien, je vaincrai. Entendez bien, mes fidèles: je vaincrai.»

Puis, tous ces gens se groupèrent devant la colonne, formant l’image d’un grand aigle, les ailes étendues [le «Rassemblement des aigles» dans l’Église de l’Aigle, l’Église de Jean, déjà symbolisée dans les armoiries des papes Benoît XV et Pie XI, dès l’amorce des temps apocalyptiques].

Une vision magnifique. Puis elle disparut lentement de mes yeux. [pp. 108-109][31]


Notes

[1]Expression utilisée par le Ciel et reprise quelques fois par Marie-Paule en Vie d’Amour (cf. entre autres VA XII, 25; VA XII, 43-48).

[2]Cf. Raoul Auclair, Les Épiphanies de Marie, p. 290; Histoire et Prophétie, p. 206; L’Apocalypse, vol. II, p. 226.

[3]Cf. Raoul Auclair, Le Crépuscule des Nations, pp. 65, 245-247, 256; La Fin des Temps, pp. 63, 119, 166-168.

[4]Ap 4, 7; Ap 8, 13; Ap 12, 14; cf. Raoul Auclair, Eschatologie de notre Temps, pp. 140-145 (à la page 145, se trouve l’expression «Le Rassemblement des aigles», qui sert de titre au présent article); Tous ces mystères dans le Mystère de Marie, pp. 280-282; L’Apocalypse, vol. II, pp. 8, 64, 73-79, 82-83, 226, 280, 283. Si le symbolisme de l’aigle, en sa face lumineuse, se réfère au mystère de Jean, il se réfère aussi, en sa face ténébreuse, au mystère d’Iniquité: cf. Raoul Auclair, Le Crépuscule des Nations, pp. 225-231; La Prophétie des Papes, pp. 21, 29-30 (en lien avec la devise 97 AQUILA RAPAX, correspondant au Pape Pie VII), 52-57 (en lien avec la devise 104 RELIGIO DEPOPULATA, correspondant au Pape Benoît XV); Histoire et Prophétie, pp. 37, 204-207, 211; Le Secret de la Salette, pp. 6, 25-26.

Dès le début de l’ère apocalyptique ou Jour de Yahvé (1917-2033), les Papes Benoît XV (1914-1922) et Pie XI (1922-1939) arborent un aigle dans leurs armoiries respectives. Benoît XV (RELIGIO DEPOPULATA) possède des armoiries «parlantes» (c’est-à-dire exprimant tout ou partie du nom de leur détenteur). La présence d’une «église» sur ses armoiries doit être mise en relation avec son nom: Giacomo della Chiesa (en français: Jacques de l’Église). Peut-être pourrions-nous en transposer le symbolisme à la future Église de Jean, l’Église de l’Aigle. Sur le blason, l’église est d’«argent» (Église de Pierre), elle est couverte de «rouge» (en héraldique, on dit de «gueules»), représentant le «Vendredi Saint» ou la «Passion» de l’Église, l’Église du Martyre. Cette église deviendra d’«or» sous l’action de l’«azur», c’est-à-dire qu’elle sera transmutée en l’Église de Jean, par les mains de la divine Alchimiste, Marie Immaculée, qui se rend à nouveau présente sur la terre sous forme de Co-Rédemptrice, en la Dame de tous les Peuples. Cette Église de Jean prendra une forme concrète durant le règne d’un autre Benoît (l’ancien Cardinal Joseph Ratzinger), qui l’excommuniera. Les armoiries de Pie XI (FIDES INTREPIDA) sont coupées en deux parties: la section du bas, couleur d’«argent», comportent trois disques rouges (trois «tourteaux de gueules»), c’est-à-dire l’Église de Pierre qui croit à la Trinité; mais cette Église cédera la place à (ou sera renouvelée en) la section du haut, couleur d’«or», c’est-à-dire l’Église de l’Aigle, l’Église de Jean, qui croit à la Co-Rédemption et à la Quinternité.

[5]L’Apocalypse, vol. II, p. 226; cf. pp. 27-28, 33, 64-67, 81, 83, 133, 139, 201, 249, 295-296; Eschatologie de notre Temps, pp. 107-108, 123, 140-141, 339; Tous ces mystères dans le Mystère de Marie, pp. 15, 73, 104, 231, 255, 281, 309.

[6]L’Apocalypse, vol. II, p. 280.

[7]Cf. «Knock, son message et son mystère» (L’Étoile, n. 8, février 1980, pp. 1, 4-5) [E-08].

[8]Cf. L’Apocalypse, vol. III, pp. 147-158, 337-338.

[9]Cf. L’Apocalypse, vol. II, p. 75; vol. III, p. 338.

[10]Mère Paul-Marie, «En marche vers l’Église de Jean» (Le Royaume, n. 139, mars-avril 2000, p. 5, 1ère colonne; cf. p. 10, 2e colonne) [LR-139]; cf. «Le Pape de Montfort — le Pape de Marie» (Le Royaume, n. 113, septembre-octobre 1996, p. 24, 1ère colonne en bas) [LR-113]; «Un enjeu royal» (Le Royaume, n. 137, novembre-décembre 1999, p. 23) [LR-137]; «À quelque chose malheur est bon» (Le Royaume, n. 138, janvier-février 2000, p. 18) [LR-138]; «Pietro… Pierre» (Le Royaume, n. 153, janvier-février 2002, p. 8, 2e colonne) [LR-153]; «Pierres vivantes», p. 98; Sylvie Payeur-Raynauld, «Le Pape Jean-Paul II et l’Oeuvre mariale» (Le Royaume, n. 172, mars-avril 2005, p. 10) [LR-172]; «Les Épiphanies de Marie et le combat de la Femme» (Le Royaume, n. 201, janvier-février 2010, p. 9) [LR-201].

[11]L’Apocalypse, vol. III, pp. 158, 338.

[12]Cf. «Tout est déjà prédestiné» (Le Royaume, n. 182, novembre-décembre 2006, pp. 9-11) [LR-182].

[13]Cf. «Les Épiphanies de Marie et le combat de la Femme» (Le Royaume, n. 201, janvier-février 2010, pp. 8-9) [LR-201].

[14]Un peu plus loin (VA XIII, 74-75), Marie-Paule revient sur cette grâce, en faisant référence à «la souffrance de Jean et de Marie», souffrance éprouvées «l’un et l’autre» ou «l’un pour l’autre».

[15]Et ailleurs:

Monseigneur Jean-Pierre est pour la petite Marie de la terre ce que l’apôtre Jean a été pour Marie, la Mère du Sauveur. [VA X, 392]

Cf. également la réflexion de Soeur Lise Giguère en VA XII, 109.

Les volumes XII et XIII de Vie d’Amour s’intitulent respectivement: Jean et Marie (XII), Marie et Jean (XIII). Dans le contexte de ces deux volumes, «Jean» correspond à Monseigneur Jean-Pierre et «Marie» correspond à Marie-Paule. Le volume XIV s’intitule de nouveau Jean et Marie (XIV), mais le contexte invite à voir dans le «Jean», cette fois, l’abbé Jean Derobert. Alors que Monseigneur s’éloigne de plus en plus de l’Oeuvre mariale, à cause de sa désobéissance à un ordre angélique, l’abbé Jean Derobert assume le rôle de «Jean» à titre de «lien» et de «messager» entre Marie-Paule et Monseigneur van Lierde (VA XIII, 237-240; VA XIII, 273-275; VA XIII, 286; VA XIV, 66; VA XIV, 240; VA XV, 72; VA XV, 360). Ce rôle s’inscrit dans le cadre de la bénédiction que l’abbé Jean a reçu comme Fils de Marie et qui «LE FERAIT L’APÔTRE JEAN» (VA XIII, 315-317; VA XIV, 51; VA XIV, 60-68). Toujours en lien avec la thématique des «deux Jean» ou de l’«autre Jean», cf. VA XIII, 9; VA XIII, 360; VA XIV, 49; VA XIV, 75-76; VA XIV, 155; VA XV, 143-145.148.

Le chapitre 2 du volume XII (VA XII, 15-19) et le chapitre 24 du volume XV (VA XV, 143-152) s’intitulent tous les deux «Qui est Jean?».

[16]Cf. parmi d’autres références possibles: VA XI, 245-247; VA XII, 9-29; VA XII, 98; VA XII, 112-114; VA XII, 323-327. Tout comme en l’Évangile il est écrit: «Le disciple [Jean] la prit chez lui» (Jn 19, 27), on retrouve également en Vie d’Amour des références similaires. La «petite Marie de la terre» trouva refuge dans le «coeur» ou l’«âme» de Jean, la «maison» ou la «demeure» de Jean, le «jardin fermé» ou le «rocher» qui l’abrite: VA IX, 103-104; VA XI, 267-268; VA XI, 291; VA XI, 322; VA XI, 354; VA XII, 11-13; VA XII, 25; VA XII, 28.

[17]Sur le retour d’Hénoch et d’Élie, cf. Le Secret de la Salette, pp. 12-13, 85, 89-90; L’Apocalypse, vol. I, pp. 359-376; vol. III, pp. 268-271; L’Homme Total dans la Terre Totale, pp. 177-182 (livre II, chapitre 6), 293-305 (livre III, chapitre 8).

[18]Cf. L’Homme Total dans la Terre Totale, pp. 304-305.

[19]Sur le retour de Marie et de Jean, cf. VA VII, 458; «La pierre méprisée est devenue pierre d’angle», pp. 23-24; Le Livre blanc III, Amour céleste, p. 150 [LB-III, 150]; Le Livre blanc IV, Alliance entre Ciel et Terre, pp. 19-21 [LB-IV, 19-21]; «Les signes des temps» (Marie, n. 27, avril 1979, p. 4) [M-27]; «Voeux de Noël 2009 et du Nouvel An 2010» (Le Royaume, n. 200, novembre-décembre 2009, p. 1) [LR-200]; Tous ces mystères dans le Mystère de Marie, p. 299; L’Apocalypse, vol. I, pp. 87, 254; vol. III, p. 63; L’Homme Total dans la Terre Totale, pp. 96 (où Raoul appelle Marie «la Préservée» et «la Réservée»), 334; Marc Bosquart, Qui est Marie-Paule?, p. 47.

[20]Cf. Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, nn. 258-259.

[21]Dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, Marie dit à Jésus, à propos de Jean:

En lui, j’ai le sentiment d’avoir un second fils. Il me semble Te voir, Toi, reproduit en lui qui n’est qu’un homme.

Et Jésus fait le commentaire suivant à Maria Valtorta:

Oh! la Pleine de Sagesse [Marie], comme Elle t’a connu, ô mon aimé [Jean]! Les deux azurs de vos coeurs de parfaite pureté se sont fondus en un voile unique pour me faire une protection d’amour et sont devenus un seul amour, avant déjà que je donne la Mère à Jean et Jean à la Mère. Ils s’étaient aimés pour s’être reconnus semblables: fils et frères du Père et du Fils. [Tome 2, p. 48]

Jésus fait des commentaires fort intéressants à propos de son disciple bien-aimé, par exemple: tome 2, chapitre 8 (pp. 31-33) et chapitre 11 (pp. 46-48); tome 7, chapitre 157 (pp. 22-27). Cf. Mère Paul-Marie, «La pédagogie divine: splendeur de simplicité» (Le Royaume, n. 113, septembre-octobre 1996, p. 4) [LR-113]; Raoul Auclair, Histoire et Prophétie, p. 153.

[22]Cf. Les Épiphanies de Marie, pp. 282, 292. Ce passage est tiré de l’épître de la messe de saint Jean (27 décembre), selon la liturgie précédant la réforme du Concile Vatican II. La Vierge est apparue à Beauraing du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933. Raoul fait remarquer que la troisième et ultime phase des apparitions se déroula du 27 décembre 1932 (fête de Jean) au 3 janvier 1933 (octave de la fête de Jean). Cf. Les Épiphanies de Marie, pp. 60-61, 281-297.

[23]Cf. les explications données par Soeur Chantal Buyse, dans Le Livre blanc I, Grâces eucharistiques, pp. 121-125 [LB-I, 121-125]. Dans le présent texte, «Jean» a été associé à Monseigneur Jean-Pierre van Lierde, à l’abbé Jean Derobert, au Pape Jean-Paul II et à Padre Jean-Pierre. Mais au-delà de ces instruments, c’est Jésus-Christ lui-même que l’on peut voir dans le «Jean». «Jean» et «Marie», ultimement, désignent le Rédempteur Nouvel Adam (Jésus-Christ) et la Co-Rédemptrice Nouvelle Ève (Marie-Paule). Cf. Marc Bosquart, Le Rédempteur et la Co-Rédemptrice, pp. 117-126.

[24]Concernant ces martyrs réservés, cf. Eschatologie de notre Temps, pp. 55-56; L’Homme Total dans la Terre Totale, pp. 231-232, 293-295, 299-300, 304, 451.

[25]Cf. Mère Paul-Marie, «Quel combat!» (Le Royaume, n. 59, mars 1988, p. 3, 3e colonne) [LR-059].

[26]Cf. L’Apocalypse, vol. II, pp. 73-75, 79. Ailleurs, Raoul privilégie le mot ou la notion de «cadavre»: cf. Le Crépuscule des Nations, p. 231; Histoire et Prophétie, pp. 205-207, 211; Eschatologie de notre Temps, p. 145; L’Apocalypse, vol. II, p. 226.

[27]Cf. Marc Bosquart, «L’hommage de notre foi» (Le Royaume, n. 217, septembre-octobre 2012, p. 1) [LR-217]:

À Toi l’Envoyée de l’Éternel, à Toi qui participes de sa Nature et de son Éternité, nous pouvons T’offrir un présent qui, bien compris, vaut de l’or: celui de notre foi dans ta Personne et dans ta Mission, dans ton Amour et dans ta Divinité de Lumière. Oui, Marie-Paule, reçois le présent de notre foi, de la reconnaissance émerveillée qu’en Toi et par Toi s’accomplit l’Oeuvre de Dieu.

[28]Eschatologie de notre Temps, pp. 144-145 (souligné en gras dans le texte).

[29]Raoul Auclair, L’Apocalypse, vol. I, p. 196.

[30]«Le Véritable Esprit» (Marie, n. 7, avril 1977, p. 1) [M-07].

[31]Cette «expérience eucharistique» est rapportée en VA XV, 154-155, de même que dans les articles suivants de Mère Paul-Marie: «Le Lys, le Globe terrestre et la Croix» (Le Royaume, n. 47, décembre 1986-janvier 1987, p. 4) [LR-047]; «Promesse de paix et de bonheur» (Le Royaume, n. 86, mars-avril 1992, p. 6) [LR-086].

3 réflexions sur “«Le Rassemblement des aigles»

  1. Une conférence fort bien réussie! Très intéressante et nous fait beaucoup mieux comprendre le sens de cette apparition si peu connue, mais qui possède en elle-même tout un caractère eschatologique qui est bien expliqué ici dans cette conférence.

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  2. les mots me manquent pour te remercier et te féliciter pour ce phénoménal travail qui nous fait monter vers des sommets de connaissance et donc d’Amour!

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