Je suis né le 22 février 1977, à Granby, dans la Province de Québec. J’ai grandi dans une famille croyante et pratiquante, et durant mon adolescence (1990-1994), nous avons fréquenté avec assiduité les rencontres de prière d’un mouvement nommé l’Armée de Marie, fondé en 1971 au Québec, par une femme, Marie-Paule Giguère. C’est dans cette période que l’appel à la prêtrise a pris racine en moi. Aux termes de mes études secondaires, à l’été 1994, j’ai entrepris mon cheminement vocationnel au sein de la Communauté des Fils de Marie, la branche religieuse de cette Oeuvre jaillie de la vie mystique de notre Fondatrice.
Après un séjour de formation (postulat et noviciat) de deux ans à Lac-Etchemin, je me suis envolé pour Rome, la Ville éternelle, afin d’y entreprendre mes études philosophiques et théologiques (dans la langue italienne). Mes confrères et moi étions hébergés chez les Pères Passionnistes, dont les magnifiques jardins surplombaient le Colisée, au coeur même du centre historique de Rome. Nous étudiions à l’Institut pontifical Saint-Thomas d’Aquin (communément appelé l’Angelicum), à une vingtaine de minutes de marche qui nous faisait emprunter la Voie des Forums Impériaux (Via dei Fori Imperiali) tous les matins. J’ai pu prendre part à de nombreuses célébrations liturgiques du Saint-Père, le Pape Jean-Paul II.


Cette expérience romaine inoubliable (1996-1999) fut entrecoupée de deux étés passés en France (1997 et 1998), dans les paroisses desservies par mes confrères, dans le département de l’Oise. J’étais au presbytère de Grandfresnoy (environ 1 heure de voiture de Paris, 77 km de la Place de l’Alma), lorsque nous avons reçu la nouvelle du décès tragique de Lady Diana, âgée seulement de 36 ans, suite à un accident de voiture survenu dans un tunnel de la capitale française, sur les bords de la Seine, le 31 août 1997. Quelques jours plus tard, le 5 septembre, Mère Teresa (aujourd’hui déclarée sainte) décédait à Calcutta, âgée de 87 ans.

Une semaine avant le décès de la Princesse de Galles, le 24 août, je participais à la Journée mondiale de la Jeunesse, à l’hippodrome de Longchamp, à Paris, où plus d’un million de personnes s’étaient rassemblées autour du Pape Jean-Paul II. Je reverrai ce saint Pape pour la dernière fois, ici au Canada, lors des JMJ de Toronto, à Downsview Park, les 27 et 28 juillet 2002.

J’ai complété ma formation académique au sein de ma Communauté, de retour au pays, dans la ville de Québec (2000-2002). Depuis la Note doctrinale sur l’Armée de Marie rendue publique par la Conférence des évêques catholiques du Canada, le 15 août 2001, les relations du mouvement avec la hiérarchie ecclésiale prirent une tournure dramatique. Moins d’un mois après, survenaient les attentats du 11 Septembre (9/11 ou Nine Eleven). Entre-temps, j’assumais d’humbles tâches manuelles et pratiques au service de la Communauté, tout en poursuivant une formation intellectuelle autodidacte.

À l’automne 2005, je fus transféré dans l’une de nos maisons à Lac-Etchemin, où j’ai collaboré entre autres à la cuisine et à la boulangerie artisanale La Miche d’Or des Fils de Marie. Une impasse, voire un fossé infranchissable, s’était créé lors de la Note doctrinale, en sorte qu’il n’y avait aucun évêque de l’Église catholique qui était disposé à ordonner prêtre les prochains candidats dont je faisais partie. Du point de vue de notre mouvement, notre adhésion à la mission tout à fait unique de notre Fondatrice et à la nouveauté que celle-ci apportait, ne contredisait en rien le bagage traditionnel catholique d’origine. Les événements nous ont conduits à inaugurer progressivement nos propres registres sacramentels, à commencer par les baptêmes (1er janvier 2006), suivis des mariages (10 juin 2006) et des confirmations (8 juillet 2007), avec les ordinations comme point culminant. C’est ainsi que je fus ordonné diacre (7 janvier 2007), puis prêtre (1er juin 2007), en compagnie de quelques confrères, par les mains de Padre Jean-Pierre, constitué «Père de l’Église de Jean» par notre Fondatrice et entouré de plusieurs collaborateurs. Les cérémonies eurent lieu à la chapelle Spiri-Maria (nom qui évoque l’action combinée de l’«Esprit» et de «Marie»). Ces ordinations poussèrent le Vatican (sous la direction du Pape Benoît XVI) à émettre, le 11 juillet 2007, une déclaration d’excommunication concernant la Communauté de la Dame de tous les Peuples, nom qui désigne également notre mouvement avec ses oeuvres connexes. Le schisme (le fossé), qui avait en quelque sorte commencé lors de la Note doctrinale canadienne, était maintenant cristallisé.
[ajout du 18 mars 2021] Le texte de la Note doctrinale et celui de la déclaration d’excommunication ne figurent plus sur le site de la Conférence des évêques catholiques du Canada. Les communiqués de presse annonçant ces documents s’y trouvent encore: 15 août 2001 et 11 septembre 2007. On peut trouver la déclaration d’excommunication sur le site de Zenit (12 septembre 2007).
Le journal Le Soleil, dans son édition du 7 juin 2007, publia un article sur l’ordination sacerdotale du 1er juin 2007 à Spiri-Maria. L’article se trouve à la page 4 et est annoncé en première page. Voici le lien vers cette édition du journal Le Soleil, sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ):
http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3534941
Photos-souvenirs de l’ordination sacerdotale (1er juin 2007) et des premières messes (2 juin 2007).
Ce dénouement n’a pas altéré notre foi et notre attachement à la personne de notre Fondatrice, Marie-Paule, en qui nous reconnaissons une authentique Envoyée de Dieu pour notre temps, en vue de la Co-Rédemption, oeuvre qui complète et prolonge celle de la Rédemption accomplie par Jésus-Christ il y a 2000 ans.
En 2011-2012, j’ai eu l’opportunité d’effectuer 5 voyages apostoliques dans l’Ouest canadien (Alberta, Saskatchewan et Manitoba), afin d’apporter une assistance spirituelle aux membres anglophones de l’Armée de Marie. Je ferai 6 autres voyages apostoliques afin de soutenir les membres du Connecticut et du Massachusetts, aux États-Unis (2010, 2013, 2014, 2015, 2017 et 2018).
À partir de janvier 2013, des événements m’ont conduit, ainsi que deux de mes confrères, à poursuivre notre mission sacerdotale comme prêtres séculiers, indépendants par rapport au cadre de la Communauté des Fils de Marie dans lequel nous avions évolué jusqu’alors, mais toujours rattachés ou affiliés à la grande Communauté de la Dame de tous les Peuples. Cette dernière possède un charisme universel qui permet l’éclosion d’une multiplicité de branches et de voies où chaque personne pourra exceller selon l’appel ressenti et l’élan de son coeur, à partir de la foi commune et de l’amour partagé à l’égard de Jésus-Christ (le Rédempteur) et de Marie-Paule (la Co-Rédemptrice), en tant que chrétiens et pauliens, dans une belle collaboration.
Depuis lors, j’ai fait retour à Granby, ma ville natale, tandis que mes confrères les Pères Gilles Devaux et Sylvain Guilbault sont respectivement stationnés à Saint-Hyacinthe et Longueuil. Nous continuons à desservir les membres de notre Oeuvre dans la région, telle une forme de ministère d’itinérance. Nous demeurons entièrement disponibles à l’égard de toute personne de bonne volonté, quel que soit son horizon, désireuse de recevoir notre aide sacerdotale: aide sacramentelle (particulièrement l’Eucharistie ou la communion, la Réconciliation ou la confession, et l’onction des malades), ou encore, plus simplement, un ministère d’écoute et d’accompagnement spirituel, respectueux du cheminement de chacun.
2 mars 2013, auditorium de l’école secondaire Georges-Vanier, Montréal — Concélébration eucharistique, lors de la récollection annuelle des membres de l’Armée de Marie du Grand Montréal et de la Montérégie. De gauche à droite: Père Denis Laprise, Père Sylvain Guilbault, Père Victor Rizzi, Père David Lorange, Père Gilles Devaux.
Voici comment Mère Paul-Marie, la Fondatrice de la Communauté des Fils de Marie, décrit le cheminement vocationnel du Père Gilles Devaux, l’un des premiers à cheminer dans cette voie. Le passage provient du Livre blanc V — Ouverture sur le Ciel, ouvrage posthume achevé d’imprimer le 20 mai 2016.
Dimanche 4 octobre [2009]. Père Gilles a un statut particulier dans la Communauté des Fils de Marie. Dès son entrée dans la Communauté, il ressentait l’appel à la prêtrise, mais plutôt comme prêtre séculier. Après son ordination, les événements lui ont permis de demeurer chez ses parents, tout en faisant un ministère rattaché à celui des Fils de Marie, dans une belle collaboration. Aujourd’hui, il exerce un apostolat fécond chez des gens de l’Armée de Marie qui n’ont pas le droit d’aller à la messe ni de communier à l’église car les évêques nous ont excommuniés. Des questions sont posées, à savoir si cet apostolat différent des autres doit continuer.
Toutes permissions furent accordées auparavant. Or, ce matin du dimanche 4 octobre m’apporte les vues de Dieu. Il est 3h30 du matin et se déroulent sur l’oeil de mon âme les événements tels qu’ils se sont déroulés au début. Et j’«apprends» que Père Gilles a suivi les inspirations de l’Esprit Saint et qu’il a bien la vocation d’exercer son ministère en dehors de la Communauté. [LB-V, 74-75]
Diverses circonstances m’ont amené à écrire un texte ou une étude visant à souligner le centenaire des apparitions de Marie à Fatima (1917-2017). Grâce au site d’auto-édition Lulu.com, j’ai publié le fruit de ma recherche sous forme de livre, le 13 mai 2017, avec pour titre Le Secret de Marie. Le 7 novembre suivant, j’ai lancé une seconde édition, revue et augmentée. Voici ma page d’auteur sur Lulu:
http://www.lulu.com/spotlight/davidlorange
Notre mission, en bout de ligne, consiste à répandre la Bonne Nouvelle du Salut et de la Résurrection, à vivre et à témoigner de la Foi qui nous anime, mais surtout à rayonner et à offrir l’Amour que la Dame nous a laissé en héritage, à la suite du Seigneur Jésus-Christ.
La Dame, Marie-Paule, après une longue agonie, a quitté cette terre le 25 avril 2015, à Lac-Etchemin. Les pauliens (ceux qui croient en Marie-Paule) reconnaissent en elle «la Fleur des Fleurs», en latin FLOS FLORUM, selon la 108e devise de la célèbre Prophétie des Papes de saint Malachie (1094-1148), évêque d’Armagh en Irlande. Pour nous, elle est la Fille, envoyée par la Mère (la Vierge Marie), et totalement configurée à Jésus-Christ, le Fils de Dieu et l’Envoyé du Père. Elle ne nous laissera pas orphelins, grâce à l’envoi de son Esprit Véritable.
[Pour nous pauliens, la Mère et la Fille s’associent au Père et au Fils, dans l’Unité de l’Esprit, pour former la Quinternité, la Divinité tout entière ayant un pôle masculin et un pôle féminin.]
Selon l’expression de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, nous voulons être «un feu brûlant, ministres du Seigneur qui mettront le feu de l’amour divin partout» (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n. 56). Frères et soeurs en humanité, nous sommes tous pétris des mêmes faiblesses et fragilités, ce qui nous permet de nous comprendre les uns les autres, et de ne jamais juger ou condamner. Pour reprendre l’image de saint Paul, nous sommes des vases d’argile, des poteries sans valeur, mais nous portons un trésor (2 Co 4, 7), celui de l’Amour, qui trouve un terrain fertile dans un coeur humble, doux et simple.
Que la Divinité tout entière vous bénisse:
le Père et le Fils,
la Mère et la Fille,
dans l’Unité de l’Esprit.
Amen.
Père David Lorange
«Je vous donne un commandement nouveau: vous aimer les uns les autres; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.» [Jn 13, 34]
«Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.» [Jn 15, 13]
Image-souvenir de mon ordination sacerdotale
Site officiel de la Communauté de la Dame de tous les Peuples: