«Et toi-même, un glaive de douleur te transpercera lʼâme!
— afin que se révèlent les pensées intimes dʼun grand nombre.» (Lc 2, 35)
Le 11 février 2008, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, Mère Paul-Marie adressait une lettre (Prot. n. CD 27/2008) aux Chevaliers de Marie, membres de la Communauté de la Dame de tous les Peuples.[1] Voici le début de cette lettre:
Ce 11 février 2008
Aux Fils et Filles de Marie,
Selon l’indication du Seigneur, nous entrons dans L’Année de la Lumière.
Depuis un mois, Dieu le Père est DEBOUT et c’est l’Heure de l’Offensive. Notre offensive consiste à FAIRE LE BIEN pour DÉTRUIRE LE MAL, NON en frappant les autres, NON en les critiquant.
L’Année «50» a été annoncée par la Dame de Tous les Peuples (19e et 20e visions). Nous y sommes encore une fois!
Tout a commencé le 28 février 1958, puis ce fut le premier Message au Monde, le 28 mars de la même année (Vie d’Amour, vol. I, chap. 51).
Le 28 février 1958, Marie-Paule reçut l’ordre de son directeur spirituel, le Père Joseph-Armand Veilleux, d’entamer la rédaction du récit de sa vie, qui s’intitulera Vie d’Amour (VA I, 307). Le 28 mars suivant, un Message de Marie au Monde et à l’Église fut communiqué par Marie-Paule et présenté par le Père Veilleux au Cardinal Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal.[2]
Poursuivons la lecture de la lettre du 11 février 2008:
De plus, en 2008, c’est le 150e anniversaire des apparitions de Marie à Bernadette de Lourdes.
Et que dire du 400e anniversaire de la fondation de Québec par Champlain, venu implanter ici sa langue et sa foi, d’où le nom de Nouvelle-France, Fille aînée de l’Église!
Autant de sujets de joie et de fierté spirituelles à célébrer en même temps que le courage de nos valeureux pionniers comme Mgr François de Montmorency Laval, Mère Marguerite Bourgeois, Jeanne Mance ainsi que les jeunes familles qui s’installèrent à Sainte-Anne-de-Beaupré et dont les générations qui se multiplient entrent déjà dans le Royaume, ce millénaire où, par Marie Immaculée, régnera le Christ-Roi.
Beaucoup de travail nous attend. Confiance et courage toujours! Marie guidera Ses serviteurs et servantes affermis dans leur langue et leur foi.
Aimons-nous les uns et les autres! C’est Marie de Fatima qui nous a appelés pour Son règne d’Amour.
Amour maternel,
Mère Paul-Marie
[Au bas de la lettre, à la page 152 du Livre blanc III, une image de Notre-Dame de Fatima et des trois pastoureaux nous est présentée, avec le rappel de la promesse indéfectible de Marie: «À la fin, mon Coeur Immaculé triomphera!» À la page 153, une deuxième lettre de Mère Paul-Marie, datée également du 11 février 2008, procède à la nomination du Père Éric Roy comme Supérieur général de la Communauté de la Dame de tous les Peuples, obédience qui sera effective à partir du 31 mai 2008, jour qui verra également la nomination des douze «Apôtres de la Dame». Le Père Éric sera l’un des cinq Apôtres majeurs, assistés des sept Apôtres mineurs. Le 29 juin 2010, il a été nommé Aumônier général du «Royaume Marie-Reine» (LB-V, 154). Il fut également Supérieur général des Fils de Marie (2003-2013).]
Outre les dates du 28 février et du 28 mars 1958, il convient de souligner celle du 28 avril de la même année, jour où Marie-Paule reçut l’annonce de «l’heure du crucifiement», qui est le titre du chapitre 53 (conclusif) du volume I de Vie d’Amour.[3]
Dans sa lettre, Marie-Paule dit que «tout a commencé le 28 février 1958», car c’est ce jour-là que l’impulsion fut donnée pour écrire Vie d’Amour. Notre Mère spirituelle jugea bon d’en souligner le 50e anniversaire en 2008 (à mi-chemin entre 1983 et 2033). Nous sommes en 2018, dix ans après L’Année de la Lumière. Il me semble opportun d’analyser plus en profondeur les débuts de l’oeuvre de Vie d’Amour en son volume I, à l’occasion du Jubilé de Diamant (1958-2018).
La grâce d’une visite
J’ai eu la chance, ou plutôt la grâce, d’effectuer une visite exceptionnelle et précieuse à Scotstown, tel un pèlerinage. C’était le vendredi 9 septembre 2016. Seul dans ma voiture, je me dirigeais vers Lac-Etchemin, en vue du Triduum de prière en l’honneur de la Croix glorieuse, au Centre eucharistique et marial Spiri-Maria (9, 10 et 11 septembre 2016). Plutôt que d’emprunter l’autoroute 20 vers Québec, comme à l’accoutumée, j’ai décidé de traverser les terres par la route 108 dépassé Sherbrooke (après un bout sur l’autoroute 10 en provenance de Granby). J’avais planifié de visiter quelques cimetières en lien avec mes recherches de généalogie. Le cimetière de Scotstown était ma première étape.[4]
Selon l’état actuel de mes recherches, quatre séjours à Scotstown sont rapportés en Vie d’Amour pour la seule année 1958, année charnière dans la vie de Marie-Paule. C’est là que vivait sa soeur Josette Giguère et le mari de cette dernière, Paul Beaudoin, agent d’assurance. Les trois premières visites ont eu lieu à l’intérieur des cinq premiers mois de l’année 1958. Tout en portant secours à sa soeur Josette, Marie-Paule propagea la Légion de Marie dans la région en réponse à différentes demandes.
Me souvenant de ces passages de Marie-Paule à Scotstown, j’espérais trouver, lors de ma visite du 9 septembre 2016, la maison où vivait Paul Beaudoin et Josette Giguère. Sillonnant les quelques rues du village, j’aperçus une dame d’un certain âge en train d’arroser ses plates-bandes. Je m’arrêtai et m’enquis auprès de la dame, qui pointa du doigt une maison pas très loin. Je la saluai, après une conversation brève et cordiale. Je me dirigeai ensuite au 17, rue Union, où se trouve une maison victorienne de 1891, célébrant ses 125 ans en 2016 (58 ans, incidemment, après 1958). Cette maison est décrite dans le «Livret historique de Scotstown» proposé sur le site officiel de la ville (p. 49 du livret ou p. 51 du fichier pdf). Le livret décrit aussi la maison du notaire Émile Beaudoin, père de Paul (p. 43 du livret ou p. 45 du fichier pdf).
Mais avant de poursuivre le récit, faisons un rappel des quatre séjours que Marie-Paule fit à Scotstown en l’année 1958, tels que rapportés en Vie d’Amour.

Premier séjour: janvier-février 1958 (VA I, 300-305)
Ce séjour commence le 3 janvier 1958 (VA I, 300) et se prolonge jusqu’au 9 février suivant (VA I, 304). La raison du séjour est moins explicite: «/…/ une circonstance particulière m’amène chez ma soeur, Josette, à Scotstown /…/.» (VA I, 300) À la demande de certains prêtres, Marie-Paule favorise la fondation et l’extension de la Légion de Marie en différentes paroisses: Saint-Paul-de-Scotstown (curé Adélard Belval), Saint-Samuel-de-Lac-Drolet (curé Joseph Bergeron, premier directeur spirituel de Marie-Paule lors de son adolescence), Saint-Sébastien (vicaire Gérard Dallaire).[5]
Deuxième séjour: mars 1958 (VA I, 309-310; VA II, 20-27)
La date du départ pour Scotstown n’est pas indiquée clairement, mais les détails données en VA II, 20 permettent de déduire le vendredi 14 mars 1958.[6] À son retour de Scotstown, Marie-Paule s’arrêtera à Vallée-Jonction pour visiter André, de même que à l’Orphelinat de Saint-Joseph-de-Beauce où se trouvent ses quatre autres enfants (Louise, Michèle, Pierre et Danielle) (VA II, 25-26).[7] Elle semble déjà de retour «chez maman» (VA II, 23; VA II, 27), à Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin, lorsqu’elle écrit au Père Veilleux le 24 mars, et que le lendemain, 25 mars, le Seigneur lui dit: «TU SERAS UNE AUTRE MARIE.» (VA II, 27)
Lors de ce séjour, Marie-Paule doit prêter assistance à sa soeur Josette, enceinte d’un troisième enfant, alors que «son deuxième enfant vient d’être hospitalisé d’urgence pour une trachéotomie et il est en danger de mort» (VA II, 20). L’enfant malade «reprend vie», il survivra (VA II, 22). Marie-Paule continue également ses activités apostoliques au service de la Légion de Marie (VA II, 23).
Mais surtout, ce qui caractérise le deuxième séjour à Scotstown, c’est le DÉBUT de la rédaction du volume I de Vie d’Amour:
Je profite de moments libres pour commencer le récit de ma vie. [VA I, 310; nous soulignons]
Dieu avait d’autres vues concernant mon voyage chez ma soeur. Il me sera facile alors d’écrire une bonne partie du récit de ma vie demandé par le Père Veilleux [le 28 février 1958]. Je suis souvent seule, car ma soeur et son mari se rendent à l’hôpital. [VA II, 22; nous soulignons]
Troisième séjour: avril-mai 1958 (VA I, 317-328; VA II, 35; VA II, 37-44)
Ce troisième séjour se déroula du 9 avril (VA I, 317) au 9 mai (VA I, 326)[8] de la cruciale et dense année 1958. Marie-Paule va de nouveau aider sa soeur Josette, laquelle est sur le point d’accoucher de son troisième enfant. C’est lors de ce séjour que Marie-Paule TERMINE le récit de sa vie (c’est-à-dire le volume I de Vie d’Amour).
«Hâte-toi, mon enfant, de terminer le récit de ta vie et fais tout parvenir au Père Veilleux.» [VA I, 328: Jésus à Marie-Paule, le 7 mai 1958; repris en VA IX, 89; nous soulignons]
Les dernières pages s’envolent vers Richelieu. Le récit est terminé et je dois dire que j’en ai parfois suspendu le travail, espérant que mon Directeur m’inviterait à le faire, tellement tout cela me semblait inutile. Le chapitre du crucifiement n’est pas réalisé. Il semble que je m’y engage lentement. J’avoue que je n’en saisis pas toute la portée. Bien au contraire, il est des phrases qui me sont tout à fait incompréhensibles. Je crois donc avoir écrit ce qui doit être le seul récit de ma vie. [VA II, 43; nous soulignons]
Les chapitres 52 et 53 du volume I (VA I, 317-321; VA I, 322-328), ainsi que les chapitres 8 et 9 du volume II (VA II, 37-38; VA II, 39-44), sont intégralement liés à ce troisième séjour de Marie-Paule à Scotstown.[9] Le chapitre 9 du volume II relate les «cours de spiritualité» que «Maman Marie» a donnés à Marie-Paule sur l’image, le désir et l’ordre.
Quatrième séjour: septembre 1958 (VA II, 95-99)
Un quatrième séjour de Marie-Paule chez sa soeur Josette à Scotstown est mentionné au chapitre 21 du volume II de Vie d’Amour (VA II, 95-99). Nous sommes en septembre 1958. Marie-Paule a été demandée chez sa soeur «pour la remplacer pendant un voyage qu’elle fait avec son mari» (VA II, 95). Elle poursuit ses tournées légionnaires, florissantes et fructueuses. Elle revient à Lac-Etchemin le dimanche 21 septembre 1958 (VA II, 96). Ce n’est pas long que le jeu de la «jalousie» (VA II, 96) et de la «mesquinerie» (VA II, 97) fera en sorte que Marie-Paule sera écartée de cet apostolat qu’elle aimait tant. Le Seigneur l’avait prévenue au début du mois de mars:
«À CAUSE DES CALOMNIES LANCÉES CONTRE TOI, CERTAINES AUTORITÉS RELIGIEUSES CRAINDRONT ET PARALYSERONT TON ACTIVITÉ LÉGIONNAIRE.» [VA II, 23]
Le 23 septembre, l’aumônier demande à Marie-Paule «de faire le sacrifice de la Légion de Marie», car sa «situation de femme séparée peut nuire à la Légion», bien qu’il n’ait absolument rien à lui reprocher (VA II, 96-97). La nouvelle présidente étant impliquée dans l’affaire, Marie-Paule fait la réflexion: «Comprend-elle que monter en piétinant les autres ne saurait apporter rien de bon?…» (VA II, 97)
Un arc de 55 jours (dont près de 40 à Scotstown)
Marie-Paule a «commencé» (VA I, 310), rédigé en «bonne partie» (VA II, 22) et «terminé» (VA II, 43) le volume I de Vie d’Amour, lors de ses deuxième et troisième séjours chez sa soeur Josette à Scotstown. La rédaction de ce volume s’est donc étalée sur les mois de mars, avril et mai 1958, mois liés au printemps et à la Résurrection.[10]
Il est bon, en ce début d’année 2018, de souligner le 60e anniversaire de la rédaction du premier volume de Vie d’Amour. J’ai calculé, pour le plaisir, le nombre de jours entre les deux dates suivantes: 14 mars 1958 (début de son deuxième séjour à Scotstown) et 7 mai 1958 (fin de la rédaction selon VA I, 328 et VA II, 43), c’est-à-dire la période où s’est opéré le travail d’écriture du volume I. En comptant la date de départ et la date de fin, je suis arrivé à un total — hautement symbolique — de 55 jours (environ 8 semaines)![11]
La composition s’est faite, pour une majeure partie, dans la maison de Josette à Scotstown. L’intégralité des paroles prophétiques du célèbre chapitre 53 ont été reçues et mises sur papier dans cette petite ville fondée par des colons écossais (1872-1874). Ces paroles prophétiques sont réparties sur 8 jours (28 avril et 1er-7 mai). Celles du dimanche 4 mai 1958 ont été données «dans cette belle église Saint-Paul de Scotstown» (VA II, 42). «Maman Marie» avait demandé à Marie-Paule d’apporter à l’église «TON PAPIER ET TON CRAYON» afin de les noter (VA II, 41-43). Retenons le premier paragraphe:
«Tu sais, mon enfant, que ma Mère bien-aimée est passée sur terre et qu’Elle est montée au Ciel sans mourir! Je dois te dire aujourd’hui qu’Elle s’est incarnée et son regard maternel s’est penché sur toi. C’est toi, Mon enfant, qui souffres ma Passion et qui, au nom de ma Mère bien-aimée, vas redonner le Christ au monde.» [VA I, 326: Jésus à Marie-Paule, le 4 mai 1958; repris en VA II, 42 et VA IX, 86; cf. VA VII, 90-91]
Marie-Paule pensait qu’elle devait noter l’homélie du prédicateur (qui ne dira rien de vraiment spécial). Elle n’a donc pas écrit les paroles que Jésus lui a dites avant la messe. Voici un fait mystique qu’elle relate au moment de la communion (une sorte de lévitation):
Je communie et, au moment de me relever, je me sens aspirée vers le Ciel. Il me semble marcher sur un nuage, à quatre pieds du sol ou à peu près. Ce n’est que rendue à mon banc, que je touche enfin le sol. «Pourvu que les gens n’aient pas vu la chose», me dis-je. [VA II, 43]
De retour chez sa soeur Josette, Marie-Paule entend le Seigneur Jésus (qu’elle appelle souvent «mon Amour») lui dire d’aller chercher son papier et son crayon, car elle n’a pas écrit ce qu’il lui avait dit plus tôt.
Je m’empresse d’aller à ma chambre. Mon Amour répète ces mots si doux qui me pénètrent de douceur encore une fois. [VA II, 43]

Les cours de spiritualité de la Vierge Marie
C’est dans cette même chambre que Marie-Paule reçut les «cours de spiritualité» (VA II, 41) de «Maman Marie», ces «nuits d’instruction spirituelle» (VA II, 42), particulièrement sur le processus mystique de l’image, le désir et l’ordre. Écoutons-la nous décrire cette expérience unique et à jamais mémorable de la présence concrète, pour ne pas dire «physique», de Marie dans sa chambre:
Habituellement, je le répète, je ne dors que vers les trois heures du matin. Or, ce soir-là, je m’endors vers onze heures et demie pour être réveillée à minuit. Oh, mais quel réveil! Une main très douce soulève un peu le drap qui me couvre jusqu’à la figure et c’est avec le sourire que j’ouvre les yeux. Je suis pénétrée d’une grande paix et d’une joie intense. Tout à coup, avec l’oeil de l’âme, je «vois» près de moi une longue robe blanche qui me rassure sur cette Présence extraordinaire que je ressens près de mon lit. Cette Présence m’envahit toute. Et voici que Marie, dans Sa robe blanche, glisse lentement le long du lit, le contourne et va jusqu’à l’extrême gauche, au pied du lit. Il me semble que ma chambre n’est pas suffisamment grande pour contenir autant de dignité, de grandeur, d’amour et de paix.
/…/
Et, quand je La vois là, maintenant, au pied du lit, un peu vers la gauche, longeant le mur, oh! alors, comme tout est différent. Que de douceur! Il est cinq heures environ quand Maman Marie me quitte, et je m’endors dans un état de détente et d’amour jusque-là jamais expérimenté. Dès six heures, je suis debout pour aller à la messe et communier. Puis, de retour, je m’occupe des enfants de ma soeur. Je suis dans un état de repos étonnant et la journée passe dans le souvenir silencieux d’une nuit aussi merveilleuse.
Il en sera ainsi toute la semaine. Chaque soir, à minuit, même réveil très doux. Il n’est pas une maman sur terre qui, dans son amour pour son enfant, peut égaler pareille douceur dans le geste, douceur qui pénètre jusqu’à l’âme. Que sera donc le Ciel quand, sur terre, une simple touche céleste produit un effet si extraordinaire, laquelle nous enveloppe et semble nous protéger des coups terrestres? [VA II, 39-41]
En 1992, un film-documentaire a été fait sur Marie-Paule et l’Oeuvre qu’elle a fondée, film intitulé Vie d’Amour (VA App. V, 282-288). À la 35e minute, il y a un segment d’environ 5 minutes concernant le séjour de Marie-Paule à Scotstown en avril-mai 1958. À un moment donné, on voit la maison de Josette (des photos d’époque). Sur l’une des photos, on a encerclé la fenêtre de la chambre où Marie-Paule a eu les cours de spiritualité de la Vierge Marie.
J’en reviens maintenant au récit de ma visite du 9 septembre 2016 à Scotstown. Je me présente à la porte de la maison sise au 17, rue Union. La magnifique propriété, tenue par un couple, est organisée en «bed and breakfast», qui est même annoncé sur Internet: B&B Le Bonheur. Une dame vient me répondre. Je lui dis que je suis un prêtre de l’Armée de Marie, fondée par Marie-Paule Giguère, dont la soeur Josette fut une ancienne propriétaire avec son mari Paul Beaudoin (chose qui m’est confirmée). Je lui explique la signification que représente cette maison pour moi, avec les séjours que ma Fondatrice y a faits. La dame, fort aimablement, m’offre de visiter la maison, dont les chambres à l’étage.
La fenêtre qui a été encerclée dans le film Vie d’Amour correspond, sur la page web de la maison, à la chambre baptisée «Le bonheur est dans le pré» (il y a trois photos au bas de la page sur lesquelles on peut cliquer). J’ai moi-même pris des photos.
Je suis resté à cet endroit un bon trois quarts d’heure (45 minutes) à converser avec le couple de propriétaires, à propos de ma Fondatrice, de l’Armée de Marie, de ma foi en la Co-Rédemption et la Quinternité. En face de la chambre «Le bonheur est dans le pré», se trouve une autre pièce contenant un «lit de cristal», sorte de lit thérapeutique lié à la notion de «chakras». La présence de pierres et de cristaux, de plusieurs représentations d’anges, tous ces éléments évoquent une philosophie-spiritualité à couleur orientale (comme cela ressort de la section «Retraites Relais Santé» du site web). N’étant pas très spécialisé en ces matières, j’ai expliqué au couple les «schémas spirituels» que l’on trouve en Vie d’Amour (VA II, 303-305), concernant le courant spirituel ou tige qui relie l’oeil de l’âme (situé à la partie supérieure de la tête) au coeur.[12]
La rencontre fut amicale, le couple qui m’accueillit fut très heureux d’en apprendre un peu plus sur l’historique de leur maison. Pour ma part, je me sens privilégié d’avoir pu visiter l’ancienne demeure de Josette à Scotstown, où Marie-Paule fit des séjours importants, où fut écrit en grande partie (peut-être la quasi-totalité) du volume I de Vie d’Amour. Et particulièrement d’avoir mis les pieds dans la chambre où la Vierge Marie se manifesta à Marie-Paule, la réveillant délicatement chaque soir à minuit, soulevant un peu le drap avec une douceur proprement divine, glissant le long du lit, se tenant près du lit ou au pied du lit, longeant le mur.

Simone, la cousine de Marie-Paule
Le 2 mai 1958, le Seigneur demanda à Marie-Paule:
«Écris à ton amie Simone, dont les sentiments affectueux et compréhensifs te sont parvenus jusqu’ici… et dis-lui de se rendre auprès de ta maman pour l’avertir de ce que tu lui apprendras sur ta lettre…» [VA I, 326]
C’est donc de Scotstown, lors de son troisième séjour, que s’envola une première lettre de Marie-Paule vers sa cousine Simone. Nous pouvons lire maintenant cette lettre, datée du 2 mai 1958, au début du livre Lettres de Marie-Paule à sa cousine Simone (pp. 17-20), lettre dont la reproduction du manuscrit nous est également offerte.[13] Simone joua le rôle de Simon de Cyrène auprès de celle qui était appelée à devenir la Co-Rédemptrice, au plus haut sommet du mystère de la configuration, après avoir «goûter à toutes les souffrances de MA PASSION» (VA I, 322: Jésus à Marie-Paule, le 28 avril 1958; repris en VA IX, 83).
[Dans le livre mentionné au paragraphe précédent, le chapitre 4 s’intitule: «Marie-Paule est réclamée à Saint-Paul de Scotstown» (pp. 43-53; cf. spécialement les lettres nn. 17-19). Il s’agit d’un autre séjour de Marie-Paule chez sa soeur Josette, non mentionné dans Vie d’Amour. Ce séjour, en janvier 1959, se situe entre les chapitres 27 et 28 du volume II de Vie d’Amour. ]
La Résurrection, une clef essentielle
Marie-Paule n’a peut-être pas directement annoncé, comme l’a fait Jésus,[14] qu’elle ressusciterait après trois jours. Mais puisqu’elle est «totalement configurée à Jésus-Christ» (liturgie nouvelle) dans la souffrance, il est logique qu’elle le soit aussi dans la gloire. Marie-Paule est «le prototype des âmes du Royaume à venir» (LB-I, 151-152),[15] le «prototype» «de tous les ressuscités».[16] Marc Bosquart nous montre que la Résurrection donne pleinement son sens à la mission de Marie-Paule:
En vérité, la perspective de la Résurrection des morts est la grande Clef de Vie d’Amour. Elle y est annoncée de différentes manières, mais jamais nommément, car il fallait que ce «couronnement» du Mystère de Marie-Paule ne nous soit révélé qu’après la pénétration dans nos coeurs de ses autres dimensions: ce devait être la Découverte ultime puisqu’elle est la plus importante et celle qui donne leur plein sens à toutes les autres.[17]
Mais que la Résurrection soit proche — en tant que mise en place d’une réalité mystérieuse annoncée et attendue depuis des millénaires —, oui, cela ne fait aucun doute, et telle est même l’immense CLEF de Vie d’Amour et de toute l’oeuvre de la Co-Rédemption![18]
Eh bien, le volume I de Vie d’Amour, qui a été rédigé pendant les mois de la Résurrection (mars, avril, mai), contient également une allusion à la Résurrection en son dernier chapitre prophétique numéro 53. Le 5 mai 1958,[19] le Seigneur lui dit:
«Tu disparaîtras aux yeux de tous, pendant trois jours…»
/…/
«N’ai-Je pas dit, mon enfant, détruisez ce Temple, Je le rebâtirai en trois jours?… N’ai-Je pas été mis au tombeau à trente-trois ans?…» [VA I, 328: Jésus à Marie-Paule, le 5 mai 1958; repris en VA IX, 88-89]
Marie-Paule est décédée le 25 avril 2015 (à l’âge de 93 ans, 7 mois et 12 jours), il y aura bientôt trois ans le 25 avril 2018. Si l’on entend bien les propos de Marc Bosquart, écrits en 2007 dans Le Livre blanc II, Marie-Paule devrait déjà, en toute rigueur de termes, être ressuscitée — nous parlons de la glorification qui suit la mort,[20] puisque «LA MORT DE MARIE» (VA VII, 91), c’est vrai maintenant:
«En leur être complet» [en parlant des âmes du monde spirituel qui vont ressusciter], c’est-à-dire dans le même état glorieux que Jésus-Christ, dans le même état que L’a rejoint Marie-Immaculée, et dans le même état que Les rejoindra Marie-Paule au terme de sa vie. [LB-II, 139]
Par conséquent, même si le Rédempteur et la Co-Rédemptrice peuvent être considérés, chacun selon sa fonction, comme des «prototypes» de l’humanité future, il reste qu’Eux seuls vont tout de suite au bout de la transformation d’Eux-mêmes. Et c’est la raison pour laquelle Ils peuvent emporter leur Chair glorieuse avec Eux dès la fin de leur vie sur la Terre et l’élever plus haut que le Ciel! [LB-II, 152]
Que Marie-Paule, en tant que Ressuscitée (qu’elle est déjà), se MANIFESTE ou APPARAISSE: voilà bien une nécessité incontournable et absolue. À qui? où? quand? comment? cela nous échappe encore, et ce pourra bien être quelque chose de totalement nouveau par rapport aux apparitions de Jésus Ressuscité. Il faut cependant que retentisse de nouveau cette parole: «Nous avons vu le Seigneur [la Dame]!» (Jn 20, 25)[21]
Pour lors, dans l’Oeuvre, nous les pauliens, nous ressemblons aux apôtres et aux disciples dispersés, pour ne pas dire divisés, apeurés et enfermés dans le Cénacle. Et comment échapperions-nous à la configuration?…
«/…/ voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment…» [Lc 22, 31]
«Tous vous allez succomber, car il est écrit: Je frapperai le pasteur et les brebis seront dispersées. Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.» [Mc 14, 27-28]
15 avril [2010]. Le diable s’est installé dans l’Oeuvre pour tenter de tout détruire avant la fin de mai. Terminer mon livre V? [LB-V, 142]
LE CIEL EST FERMÉ
Le 4 mai [2010], une entorse lombaire m’oblige à rester au lit. [début de la longue phase d’alitement, et ultimement d’agonie, sur la Croix-de-Nacre]
Le 5 mai [2010], je reçois des photos de notre cimetière où nos premiers religieux et religieuses sont inhumés.
21 mai 2010. Depuis le jour où j’ai entendu ces mots: «C’est cela!», d’une voix ferme, tout a changé. On dirait que le Ciel est coupé. Je ne «reçois» plus rien ou si peu… Le peu que je «reçois» ne semble plus venir du Ciel. Les directives en vue des fêtes du triduum (fin de mai) ne viennent pas. Ce n’est pas mon Oeuvre, c’est l’Oeuvre de Dieu. Je n’oserais pas tracer de programme.
Le 27 mai [2010], je dis au Seigneur: «Seigneur, pourquoi m’as-Tu abandonnée?» [LB-V, 147]
Cette période ténébreuse dans laquelle nous sommes, je crois que Marie-Paule l’avait annoncée le 15 mars 1990, dans son texte «Un beau globe de cristal» (VA App. IV, 249-250), que j’ai cité à la fin de la note 49 dans Le Secret de Marie. Seule une Manifestation de Marie-Paule Ressuscitée pourra relancer l’Oeuvre sur les routes de «la grande tâche ou action mondiale» (47e vision, 11 octobre 1953), «cette grande oeuvre du monde» (27e vision, 11 février 1951). Une telle Manifestation se rattacherait, forcément, au Grand Miracle prophétisé à Garabandal. Toujours dans Le Secret de Marie, j’ai évoqué à la note 26 ce que pourrait être une telle Manifestation, en prenant appui sur le songe du chapitre 3 du volume VIII de Vie d’Amour, intitulé «Montée vers le Ciel» (VA VIII, 16-18). J’ai également suggéré (pp. 66-67) que, dans la configuration de la Co-Rédemptrice au Mystère pascal du Rédempteur, les «jours» pouvaient se traduire en «années».
Quand nous serons «revenus» (Lc 22, 32), quand l’Amour sera revenu (Jn 21, 15-17), alors l’Esprit pourra venir, descendre sur notre planète et renouveler la face de la terre.
Le 25 avril 2009, dans Le Livre blanc IV, Marie-Paule relate une grâce concernant ses funérailles (LB-IV, 210). Elle revient sur cette grâce dans Le Livre blanc V, afin de la compléter selon la demande du Seigneur. Voici ce complément énigmatique (qui s’éclairera à l’heure de Dieu), pouvant également évoquer la Résurrection de Marie-Paule:
…J’assistais, d’une certaine manière, à mes funérailles. Je «voyais», à la chapelle, mon cercueil ayant le couvercle soulevé d’abord du côté des pieds. L’intérieur était drapé de tissu blanc. Avec insistance me fut «montré» l’extérieur de mon cercueil qui était tout blanc. Habituellement, pour notre communauté, l’extérieur est bleu. Ensuite fut soulevé le couvercle sous lequel se trouve normalement la tête. Surprise! Il n’y avait personne… et l’assistance était présente. Pourtant, il m’avait été «dit» qu’il s’agissait de mes funérailles!… [LB-V, 17; nous soulignons]
Et Marie-Paule de commenter:
Je ne cherche pas à comprendre. Tout va s’éclairer, comme d’habitude, à l’heure de Dieu. Tout ce que Dieu m’annonce est toujours énigmatique. Il faut croire et attendre pour comprendre. Tout se réalise comme l’avait annoncé le Ciel, mais jamais comme on aurait pu le prévoir. Il en a été ainsi toute ma vie. Telle est la plus belle preuve que je n’aurais jamais pu, de ma propre initiative, réaliser quoi que ce soit du Plan divin. Telle est la raison de la pleine conscience que j’ai de ma petitesse qui me fait répéter sans cesse: «Je ne suis que le RIEN que l’on peut piétiner.» [LB-V, 17]
[Sur le site de Radio-Amour, il y a un onglet dédié au décès de Mère Paul-Marie; de même, sur le site de L’Oméga de la Vie, on peut voir son avis de décès.]
De la Trinité (Dieu-Trois) à la Quinternité (Dieu-Cinq)
«Tout cela, mon enfant, pour démontrer qu’il y a eu Trinité et prouver, encore une fois, qu’il y a réincarnation.» [VA I, 328: Jésus à Marie-Paule, le 5 mai 1958; repris en VA IX, 89]
Cette phrase prophétique constitue, en quelque sorte, le sommet de révélation du chapitre 53 du volume I de Vie d’Amour. Ces mots d’une «densité rare»[22] seront approfondis dans les siècles à venir. Avec ce que nous comprenons maintenant, cette phrase peut exprimer le passage de la Trinité à la Quinternité, grâce à l’introduction de l’Immaculée dans le Mystère de Dieu.
La Trinité divine, ou Dieu-Trinité, est le mystère central de la foi chrétienne, révélé grâce à l’Incarnation du Fils de Dieu (Jésus-Christ), il y a 2000 ans:
le Dieu-Père,
le Dieu-Fils (incarné en Jésus-Christ),
et le Dieu-Saint-Esprit.
En ce début du Troisième Millénaire, une Révélation mariale[23] s’est opérée grâce à la Personne et à la Vie de Marie-Paule, en qui les pauliens reconnaissent la «Réincarnation» de l’Immaculée, ou l’Incarnation de la Fille après l’Incarnation de la Mère (Marie-Paule est donc la seconde Incarnation ou Réincarnation de l’Immaculée). On peut donc parler d’une Trinité mariale ou immaculée, ou l’Immaculée-Trinité:
l’Immaculée-Mère (incarnée en Marie),
l’Immaculée-Fille (incarnée en Marie-Paule)
et l’Immaculée-Esprit-Véritable.[24]
Les deux Trinités sont «unies» dans l’UNITÉ de l’Esprit, car l’Esprit est le même pour les deux Trinités. En Dieu, l’Esprit conjugue le «Divin masculin» et le «Divin féminin».
C’est pourquoi, s’il y a bien, considérées séparément, deux Trinités, par contre il n’y a qu’UN SEUL ESPRIT (comme les deux côtés d’une médaille ne font pas deux médailles, mais une médaille à deux faces). Ainsi, considérées conjointement, les deux Trinités forment une seule «Réalité divine en cinq Personnes», ainsi que je l’avais nommée jusqu’à ce que le Ciel révèle à Marie-Paule, en 2001, le nom de «QUINTERNITÉ».[25]
Le mot «Dieu» désigne l’Être suprême et originel (sens 1), comme il désigne, chez les chrétiens, l’ensemble de la Trinité divine. Dans la perspective paulienne (dans le sillage de l’Oeuvre de Marie-Paule), il y a polarisation de la Divinité Totale en masculin et féminin. Le mot «Dieu» peut aussi désigner le pôle masculin de la Divinité (sens 2), alors que le mot «Immaculée» désigne son pôle féminin.[26]
[Cette Dualité divine (pôle masculin et pôle féminin de la Divinité) trouve son correspondant dans la polarité et la complémentarité qu’il y a partout dans l’Univers. Cette loi fondamentale de la polarité-dans-la-complémentarité trouve une représentation dans le Tao, symbole de l’Unité-Dualité.[27]]

Cependant, puisque le mot «Dieu» peut désigner la Divinité Totale (sens 1), nous pouvons aussi l’employer pour désigner l’ensemble de la Quinternité divine, y compris le Féminin de Dieu: Dieu-la-Mère et Dieu-la-Fille.[28]
Reprenons la phrase-sommet du chapitre 53 du volume I de Vie d’Amour:
«Tout cela [incluant la Résurrection de Marie-Paule?], mon enfant, pour démontrer qu’il y a eu Trinité et prouver, encore une fois, qu’il y a réincarnation.» [VA I, 328: Jésus à Marie-Paule, le 5 mai 1958; repris en VA IX, 89; nous soulignons]
L’Incarnation du Fils nous a révélé que Dieu est Père. C’était il y a 2000 ans: «Il y a eu Trinité.» (verbe au passé)
L’Incarnation de la Fille (nouvelle Incarnation) nous a révélé que la Mère est Dieu. Cela se passe en notre temps, à l’aube du Troisième Millénaire: «Il y a réincarnation.» (verbe au présent) Ce qui fait que, maintenant (dorénavant), IL Y A QUINTERNITÉ.[29]
Mais aux jours où l’on entendra le septième Ange, quand il sonnera de la trompette, alors sera consommé le mystère de Dieu, selon la bonne nouvelle qu’il en a donnée à ses serviteurs les prophètes. [Ap 10, 7]
En cette année 2018, nous soulignons le 60e anniversaire de la composition du volume I de Vie d’Amour (pendant les 55 jours symboliques qui s’écoulent à partir du 14 mars jusqu’au 7 mai). Si le volume I fut rédigé en 1958, la préface de Raoul Auclair fut signée le 6 août 1978, il y aura 40 ans cette année. Pour saint Raoul-Marie, cette «Vie d’Amour» de Marie-Paule, vie configurée, sera un jour le Témoignage:
Le Témoignage, c’est la fin, et la fin seulement, qui le révélera. Tout alors prendra son sens véritable et sa dimension réelle, imposera sa nécessité et découvrira sa signification. [VA I, 11]
Le premier volume de cette Vie-Témoignage a été «commencé» (VA I, 310), rédigé en «bonne partie» (VA II, 22) et «terminé» (VA II, 43) à Scotstown, dont la «belle église» (VA II, 42) est dédiée à l’apôtre saint Paul. Je suis heureux d’offrir le présent article en la fête de la conversion de saint Paul (25 janvier), «l’apôtre des païens» (Rm 11, 13), cet homme que le Seigneur a appelé pour en faire «un instrument de choix pour porter mon nom devant les nations païennes, les rois et les Israélites» (Ac 9, 15). Saint Paul fut également un ardent prédicateur de la Résurrection:
12Or, si l’on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts? 13S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. 14Mais si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi. 15Il se trouve même que nous sommes des faux témoins de Dieu, puisque nous avons attesté contre Dieu qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité, s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. 16Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. 17Et si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi; vous êtes encore dans vos péchés. 18Alors aussi ceux qui se sont endormis dans le Christ ont péri. 19Si c’est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. 20Mais non; le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis. 21Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. [1 Co 15, 12-21]
Après ma visite mémorable à Scotstown, j’ai poursuivi ma route vers Lac-Etchemin. Au long de mon itinéraire, j’ai été en mesure de visiter quelques autres cimetières, en lien avec la généalogie des Beauchesne et des Coulombe (du côté de ma mère): Lac-Mégantic (où j’ai également visité le site de l’explosion ferroviaire du 6 juillet 2013, qui a emporté 47 personnes), Stornoway, Stratford, Saint-Romain, Lambton, Courcelles. Je me dirigeai vers Spiri-Maria en passant par le 12e Rang, ce qui m’a permis de faire un arrêt au cimetière Marie-Reine, où se trouve le tombeau de Marie-Paule. Il était environ 18h30 (je n’ai pas pu arriver à temps pour le chapelet).
Toute la journée, j’ai prié en compagnie d’âmes rattachées à ma généalogie familiale et des âmes des fidèles défunts en général, dont je sais qu’un jour, une Chair désormais glorieuse les revêtira de nouveau. Jésus-Christ et Marie-Paule sont nos «prototypes». Oui, comme le disait le bon vieux Job (en adaptant un peu):
Je sais, moi, que mon libérateur [et ma libératrice] [sont vivants], et qu’à la fin [ils se dresseront] sur la poussière des morts; avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. [Job 19, 25-27]
Post-scriptum sur Job
Job serait l’arrière-arrière-grand-père d’Abraham, via le côté maternel de ce dernier. Voici comment…
Nos exégètes modernes ont tendance à réduire au rang de symboles et de paraboles plusieurs personnages de l’Ancien Testament. Et pourtant, la bienheureuse stigmatisée Anne-Catherine Emmerich nous fournit de précieuses informations sur l’existence de Job.[30] Noé avait 500 ans lorsqu’il engendra ses trois fils Sem, Cham et Japhet (Gn 5, 32). C’est de la descendance de Sem que viendront Abraham, David et notre Seigneur Jésus-Christ. C’est en l’an six cent de la vie de Noé que survint le déluge (Gn 7, 6.11; Gn 8, 13). Deux ans après le déluge, alors qu’il avait environ 100 ans, Sem engendra Arpakshad (Gn 11, 10). Arpakshad engendra Shélah, Shélah engendra Éber.[31] C’est le patriarche Éber qui donnera son nom au peuple des Hébreux. Éber eut deux fils: Péleg et Yoqtân. La Bible précise que ce fut au temps de Péleg (Gn 11, 16-19) «que la terre fut divisée» (Gn 10, 25; 1 Ch 1, 19), ce que certaines traditions, confirmées par Anne-Catherine Emmerich, associent à la destruction de la Tour de Babel. Le frère de Péleg, Yoqtân, eut 13 fils, dont le plus jeune serait, selon notre mystique visionnaire, Job.[32] C’est du côté de Péleg que viendra, 4 générations plus tard, le père d’Abraham, et c’est du côté de Yoqtân que viendra sa mère, présentée par Anne-Catherine comme l’arrière-petite-fille de Job. Ainsi Job fait partie des ancêtres du Messie via le côté maternel d’Abraham.
Job est donc né peu de temps après la chute de la Tour de Babel, dans une région au sud de la Mer Noire, et il pouvait «avoir encore été en vie au moment de la naissance d’Abraham» (p. 122). C’était un homme très droit et très vertueux, qui vivait dans l’intimité de Dieu. Lors d’un séjour qu’il fit en Égypte, Dieu lui montra une fontaine que découvrira plus tard la Vierge Marie elle-même, lorsque la Sainte Famille fera étape en sol égyptien, à l’endroit même où habita Job. Voici ce que raconte l’humble religieuse de Dülmen, à propos de la présence de Job en Égypte:
Par la prière, il débarrassa la région et les alentours de bêtes sauvages et venimeuses. Il eut là des visions sur le salut de l’humanité et aussi sur les épreuves qui l’attendaient encore. Il agit avec zèle contre les moeurs scandaleuses du peuple égyptien et les sacrifices humains, et je crois qu’ils furent abandonnés. [p. 126]
Notes
[1]Cf. Le Livre blanc III, Amour céleste, pp. 151-152 [LB-III, 151-152].
[2]Ce «Message de Marie» est signé «Marie» et porte la date de «mars 1958», «en la semaine de la Passion» (VA I, 313). Un ajout, toujours signé «Marie», est daté «en ce dernier samedi de mars 1958», c’est-à-dire le 29 mars (VA I, 314). Du point de vue liturgique, la «semaine de la Passion» précède la «Semaine Sainte». Ces deux semaines forment le «Temps de la Passion». En 1958, la semaine de la Passion débuta le 23 mars, «premier dimanche de la Passion», alors que la Semaine Sainte débuta le 30 mars, «deuxième dimanche de la Passion» ou «Dimanche des Rameaux». Autrefois, la liturgie commémorait «les Sept Douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie» en deux circonstances de l’année: lors du vendredi de la semaine de la Passion et lors du troisième dimanche de septembre. [Actuellement, Notre-Dame des Douleurs est célébrée le 15 septembre.] C’est donc le vendredi «28 mars [1958], fête de Notre-Dame des Sept Douleurs» (VA I, 311), «en la semaine de la Passion» (VA I, 313), que Marie-Paule, au nom de Marie, fit appel au Père Veilleux, lequel parcourut la distance de Richelieu à Lac-Etchemin le jour même, afin de recevoir le «Message de Marie». La date du 28 mars 1958 peut donc être retenue pour marquer le message marial, qui sera remis entre les mains du Cardinal Léger le 30 mars suivant, au soir du Dimanche des Rameaux. C’est avec plaintes et gémissements que Marie supplia: «FAITES VITE! FAITES VITE! IL NE FAUT PAS QUE LE PÈRE VEILLEUX TARDE À SE RENDRE AUPRÈS DE SON ÉMINENCE.» (VA I, 314) Les dernières paroles du message comportent ces mots: «Hâtez-vous, ne tardez pas, c’est urgent. /…/ hâtez-vous /…/ Hâtez-vous, faites vite! C’est ma dernière tentative pour un monde corrompu.» (VA I, 314) Marie-Paule elle-même dira, en son éditorial «Le Royaume des Cieux» du journal Marie: «C’est donc en mars 1958, après de longues années de préparation, que je suis appelée à transmettre, pour la première fois, un ordre à l’Autorité.» (Marie, n. 19, juillet 1978, p. 4) [M-19] (Marie — Les Éditoriaux, pp. 398-401) Nous savons que le Cardinal n’a pas accepté «l’ordre de Marie» (VA I, 315). Avant Marie-Paule, d’autres ordres de Marie avaient été transmis à l’Autorité: concernant la communion réparatrice des premiers samedis (10 décembre 1925, à Pontevedra) et la consécration de la Russie au Coeur Immaculée de Marie (13 juin 1929, à Tuy), ainsi que la Prière, l’Image et le Dogme de la Dame de tous les Peuples (à partir de l’année 1951, respectivement: 27e vision, 11 février 1951; 28e vision, 4 mars 1951; 30e vision, 1er avril 1951). Point n’est besoin de rappeler le caractère d’urgence des messages de la Dame de tous les Peuples. Dans la seule 30e vision, nous pouvons lire ces mots: «Nous n’avons plus le temps d’attendre longtemps.» «Voilà pour aujourd’hui mon message, car le temps presse.» «Dis bien que c’est urgent.» Ailleurs, la Dame dit: «Il faut un retour à Dieu. Le peuple, lui, est mûr. Ce sont les chefs qui ne veulent pas.» (17e vision, 1er octobre 1949) Et encore: «Rome, sais-tu bien comment tout est sapé? Des années passeront, des années passeront là-dessus; et plus il y aura d’années et moins il y aura de foi; et plus il y aura d’années et plus il y aura d’apostasie.» (35e vision, 15 août 1951)
[3]Remarquons la présence du nombre 8: 28 février, 28 mars, 28 avril, de l’année 1958. Le nombre 53 (numéro du dernier chapitre) donne 8 selon son résidu ou sa racine numérique (c’est-à-dire la somme des chiffres itérée de ce nombre): 5 + 3 = 8. En position horizontale, le nombre huit désigne l’infini mathématique. Après les Sept Jours de la Création (Semaine) viendra le Huitième Jour de la Jérusalem céleste (Octave), Jour qui n’aura pas de fin. Jésus est ressuscité au lendemain du sabbat (qui est le jour du repos, le septième jour correspondant au samedi). Il est donc ressuscité le premier jour de la semaine, qui est aussi le huitième (c’est-à-dire le dimanche, le jour du Seigneur). Le nombre 8 peut donc symboliser notre résurrection future, lorsque nous nous stabiliserons dans la Jérusalem céleste. Dans «la gamme des lumières de l’Arc-en-ciel, le blanc figure l’octave», il «résulte de la fusion dynamique des sept couleurs», il est la huitième couleur (Raoul Auclair, La Fin des Temps, p. 131). Le nombre 8 et la couleur blanche (lumière du soleil) représentent Dieu ou la Divinité, ainsi que notre divinisation, lors de la Réintégration finale, dans le Coeur du Coeur du Père, dans une sorte de retour à l’Unité.
[4]De nos jours, Scotstown avoisine les 500 habitants, alors que Lac-Etchemin, en comparaison, se situe aux alentours de 4000 habitants. À la base, Scotstown est constitué d’un chemin principal entrecoupé de quelques rues en cul-de-sac. Dans ce petit coin perdu, je n’ai pas eu de difficulté à trouver l’église Saint-Paul, dont la porte était malheureusement «barrée» («fermée à clef»).
[Cette église a été construite en 1954 (cf. «Histoire de Scotstown»), durant l’Année mariale qui commémorait le centenaire de la promulgation du dogme de l’Immaculée Conception.]
En revanche, j’ai dû demander de l’aide pour trouver le cimetière, davantage retiré par rapport au village. Des gens qui se promenaient en «quatre-roues» (véhicules tout terrain ou VTT) m’ont orienté dans la bonne direction. Un grand oncle de ma mère, Alexandre Beauchesne (†1986), est inhumé à Scotstown, ainsi que son épouse Marie-Clara Roy (†1978). Ulric Beauchesne, le frère d’Alexandre, a épousé Adélina Roy, la soeur de Marie-Clara. Les deux couples se sont mariés le même jour, dans la même église: le 4 avril 1918, à Sainte-Cécile-de-Whitton (100 ans cette année). Les Beauchesne étaient originaires de Saint-Fortunat, avant de s’établir à Saint-Romain. Ulric est décédé en la fameuse année 1958 et est inhumé à Gallichan, en Abitibi. Je suis toujours à la recherche du lieu de sépulture de son épouse Adélina (†1985). Voici le monument d’Alexandre et de Marie-Clara, au cimetière de Scotstown, où j’ai pu me recueillir:
[5]Le curé de cette dernière paroisse était l’oncle prêtre de Marie-Paule, frère de Papa Ernest. C’est lui qui avait orienté Marie-Paule vers le mariage, assurant que sa place n’était pas au couvent (VA I, 68; VA I, 72; VA I, 85). Son nom n’est pas donné dans le volume I de Vie d’Amour, mais il apparaît dans Le Livre blanc III (LB-III, 147): Rosaire Giguère. Pendant ce premier séjour de Marie-Paule dans la région, cet oncle prêtre a répété, devant les prêtres Dallaire et Bergeron, les calomnies qu’il a entendues au sujet de sa nièce (dans le contexte des difficultés conjugales de cette dernière). De plus, «il ne veut pas entendre parler de la Légion de Marie» (VA I, 302). Le coup est terrible pour Marie-Paule, au point que le titre du chapitre 49 du volume I est «Couronnement d’épines» (VA I, 302-305).
[6]Le jeudi 13 mars, Marie-Paule apprend la nouvelle que son fils André sera en congé pour la fin de semaine des 15-16 mars. André a dû quitté le pensionnat le vendredi en fin d’après-midi, après sa journée d’école. André étudiait au Pensionnat de l’Enfant-Jésus à Vallée-Jonction (VA II, 25), «situé à trente milles [48 km]» (VA II, 20) de Lac-Etchemin. Il arrive chez Maman Laura (sa grand-maman) «juste au moment où je [Marie-Paule] m’apprête à quitter ce havre de salut qu’est mon foyer paternel» (VA II, 20). Marie-Paule a accepté d’aider sa soeur Josette, qui demeure à environ «cent milles [160 km]» (VA II, 20) de Lac-Etchemin. «Seule avec moi-même, le coeur déchiré, dans l’autobus qui mettra trois heures et demie à faire le trajet» (VA II, 21), Marie-Paule offre tout pour l’amour de Dieu et des âmes.
[7]Elle revient alors que «les vacances de Pâques approchent» (VA I, 310). Pâques tomba le 6 avril en 1958, la Semaine Sainte ayant débuté le 30 mars avec le Dimanche des Rameaux. Marie-Paule est certainement revenue avant la fin de semaine des 29-30 mars.
[8]«Maintenant, mon enfant, tu quitteras Scotstown, vendredi le 9, afin d’assister à la communion solennelle d’André.» (VA I, 326: Jésus à Marie-Paule, le 3 mai 1958) Il semble que ce soit lors de ce troisième séjour que Marie-Paule fit la connaissance de Thérèse Foley, lors d’une «tournée légionnaire» à Saint-Samuel (VA II, 88): «quelques semaines plus tard», est-il précisé, après la visite de Marie-Paule à Richelieu (26-28 février 1958).
[9]Le chapitre 52 s’intitule «Le couronnement d’épines continue», comme en suite du chapitre 49 (cf. note 5). Marie-Paule y relate une autre situation impliquant des membres de sa famille qui l’accablent de choses injustifiées. Les épines venaient de l’oncle prêtre au chapitre 49; cette fois, ce sont ses propres soeurs. Mais Dieu a permis «des circonstances atténuantes qui enlèveront toute culpabilité» (VA I, 305). À cette occasion, Marie-Paule fait une observation spirituelle fabuleuse: «Comme d’habitude, chaque peine me rapproche de Dieu. Aucune communion, si fervente soit-elle, m’apporte autant de douceur céleste que celle causée par une humiliation bien acceptée.» (VA I, 317-318)
[10]Ces trois mois sont mentionnés par la Dame de tous les Peuples à Ida Peerdeman, lors de la 1ère vision du 25 mars 1945, en sa toute première phrase, au demeurant énigmatique: «Ce trois figure mars; ce quatre, avril; et le cinq est le cinq mai.» Ils sont liés également au Grand Miracle prophétisé à Garabandal. Cf. de l’auteur: Le Secret de Marie, p. 66; «Les signes sont contenus dans mes paroles» (Le Royaume, n. 214, mars-avril 2012, pp. 7-9) [LR-214]. Sur les cinq (5) premiers mois de l’année 1958, Marie-Paule en a passé près de trois (3) à Scotstown (j’évalue 79 jours sur 151, cf. note 11). Elle a commencé son volume au mois de mars (3e mois) et l’a terminé au mois de mai (5e mois). On retrouve ici les chiffres du dernier chapitre de Vie d’Amour, le chapitre numéro 53 (cf. note 3).
[11]Le nombre 55 symbolise la Dame de tous les Peuples (Marie-Paule, la Fille Co-Rédemptrice, la Fleur des Fleurs). La Fille se juxtapose à la Mère, la Rose à la Rose, le Cinq au Cinq. La Dame de tous les Peuples est apparue à Amsterdam de 1945 à 1959. Marc Bosquart a comparé ces 15 années aux 15 mystères du Rosaire dans l’article suivant: «La Dame de tous les Peuples, l’Année Sainte et les Mystères du Rosaire» (Le Royaume, n. 29, mars 1985, pp. 1, 4-7) [LR-029]. Les années 45 à 49 correspondent aux mystères joyeux, 50 à 54 aux mystères douloureux et 55 à 59 aux mystères glorieux. Dans cette perspective, l’année (et le nombre) 55 peut représenter le Mystère de la Résurrection.
Le deuxième séjour à Scotstown a débuté le 14 mars et nous pourrions hypothétiser la fin de ce séjour le 23 mars, pour un total de 10 jours. (Marie-Paule ayant visité ses enfants sur le chemin du retour, on peut penser que ce retour eut lieu pendant la fin de semaine des 22-23 mars.) Le troisième séjour (9 avril au 9 mai) totalise 31 jours, mais le volume I fut terminé le 7 mai (donc soustraire 2 jours, pour un total de 29). Entre le 14 mars et le 7 mai (arc de 55 jours où fut composé le volume I), 39 jours ont donc été passés à Scotstown. Les 16 jours restants ont été passés à Lac-Etchemin: les 8 derniers jours de mars (24-31 mars) et les 8 premiers jours d’avril (1er-8 avril), correspondant à la semaine de la Passion et à la Semaine Sainte (cf. note 2).
Le premier séjour (3 janvier au 9 février), quant à lui, totalise 38 jours.
[12]Peut-être pouvons-nous faire un lien avec ce que la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich appelle «les portes du corps humain»: «J’ai toujours eu le sentiment que les portes du corps humain avaient été ouvertes par les Plaies de Jésus, qu’elles avaient été refermées par le péché originel et que Longin avait ouvert au côté de Jésus la Porte de la nouvelle naissance à la vie éternelle.» (Les mystères de l’Ancienne Alliance, (traduction de Jean-Joachim Bouflet) Paris, Téqui, 1977, p. 24) Ailleurs, l’humble mystique visionnaire (au demeurant stigmatisée) emploie l’expression «les portes du salut» (p. 42) ou «les portes de la grâce» (p. 43). Les Cinq Plaies (ou stigmates) principales de Jésus se trouvent aux mains, aux pieds et au côté (le coeur transpercé), à quoi il convient d’ajouter la tête (avec le couronnement d’épines). Bien sûr, le Christ reçut de multiples coups et blessures sur l’ensemble de son corps (la terrible flagellation étant la plus marquante), lesquels sont bien documentés sur le Saint Suaire de Turin. Cette thématique (les plaies comme réouverture des portes du corps humain) pourrait faire l’objet d’un autre article.

[13]Ce livre a été achevé d’imprimer le 13 mai 2017. Cf. également la lettre n. 3, datée du 15 septembre 1958 (pp. 22-23), écrite à Saint-Sébastien. Cette lettre se situe dans le cadre du quatrième séjour de Marie-Paule à Scotstown.
[14]Triple annonce de la Passion-Résurrection: a) Mt 16, 21-23; Mc 8, 31-33; Lc 9, 22; b) Mt 17, 22-23; Mc 9, 30-32; Lc 9, 43-45; c) Mt 20, 17-19; Mc 10, 32-34; Lc 18, 31-34; cf. également: Mt 26, 32; Mc 14, 28; Lc 24, 46; Jn 20, 9; lors de la Transfiguration: Mt 17, 9; Mc 9, 9-10; en lien avec «le signe de Jonas»: Mt 12, 38-42; Mt 16, 4; Lc 11, 29-32; en lien avec l’image de la reconstruction du Temple en trois jours: Jn 2, 19-22; Mt 26, 61; Mt 27, 40; Mt 27, 63-64; Mc 14, 58; Mc 15, 28; rappel de l’ange: Mt 28, 6; Lc 24, 7; Jésus fut retrouvé au Temple par ses parents au bout de trois jours: Lc 2, 46; Jésus a dit: «Je suis la Résurrection» (Jn 11, 25), et qu’il va nous ressusciter au dernier jour («le dernier jour» pouvant aussi être compris comme «le dernier jour de mille ans»): Jn 6, 39-40.44.54.
«14Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, 15comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. 16J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur; 17c’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. 18Personne ne me l’enlève; mais je la donne de moi-même. J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père.» (Jn 10, 14-18)
[15]Marie-Paule l’avait déjà exprimé elle-même dans le journal Le Royaume: «L’âme de la servante est le prototype des âmes qui y accéderont [au Royaume terrestre] /…/.» (Le Royaume, n. 146, novembre-décembre 2000, p. 15) [LR-146] Cf. Marc Bosquart, De la Trinité divine à l’Immaculée-Trinité, p. 142; Le Royaume, n. 257, mars-avril 2019, p. 13 [LR-257].
[16]Cf. Marc Bosquart, «Marie-Paule et la Résurrection» (Le Royaume, n. 223, septembre-octobre 2013, p. 1) [LR-223]: «De tous les ressuscités, de “toutes les âmes” gravissant ainsi l’échelle des mondes et des états correspondants, Marie-Paule est le prototype, et Elle sera leur guide et l’aimant surpuissant qui, depuis le Coeur de Dieu, les attirera tout en leur montrant la voie.»
[17]«Marie-Paule et la Résurrection» (Le Royaume, n. 223, septembre-octobre 2013, p. 1) [LR-223]. Cette «Résurrection tant attendue» est même «rendue possible par l’accomplissement de la Co-Rédemption» (p. 2 de cet article, dans la note complémentaire). «/…/ c’est grâce à Marie-Paule Co-Rédemptrice que les âmes sauvées pourront renaître dans la chair afin d’être glorifiées /…/» (LB-II, 146)
[18]Marc Bosquart, «Vers la résurrection des morts» (Le Royaume, n. 249, novembre-décembre 2017, p. 15) [LR-249]. «Ainsi, nous est donnée l’une des principales clefs du “monde à venir”, au point que la Co-Rédemption prend, par le fait même, une dimension cosmique inouïe!» (LB-II, 147)
[19]J’ai eu l’occasion, lors d’une conférence à Spiri-Maria, d’aborder le symbolisme entourant la date du «5 mai». Rappelons simplement que le 5 mai, outre qu’il est le cinquième jour du cinquième mois, est le 125e jour de l’année (5 × 5 × 5). Cf. «Les signes sont contenus dans mes paroles» (Le Royaume, n. 214, mars-avril 2012, pp. 7-9) [LR-214]. La date du 5 mai, en juxtaposant le cinq au cinq (le cinquième jour du cinquième mois), se rattache au nombre 55 et au symbolisme de la Résurrection (cf. note 11).
[20]Nous ne remettons pas en question l’état glorieux (ou l’état eucharistique) et l’état divin qu’elle a conquis de son vivant, avant sa mort.
[21]«Celui qui a vu rend témoignage — son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai — pour que vous aussi vous croyiez.» (Jn 19, 35) «Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru [suite au témoignage de ceux qui ont vu].» (Jn 20, 29) «/…/ et il leur reprocha leur incrédulité et leur obstination à ne pas ajouter foi à ceux qui l’avaient vu ressuscité.» (Mc 16, 14) La première à avoir vu (après la Vierge Marie), ce fut Marie-Madeleine, l’apôtre des apôtres: Jn 20, 18; Mc 16, 9-11. Notre foi s’appuie sur le témoignage de ceux qui ont «vu» et «entendu», «contemplé» et «touché» du Verbe de Vie, le Christ Ressuscité (Ac 4, 20; 1 Jn 1, 1-3).

[22]Marc Bosquart, «Il y a eu Trinité» (Le Royaume, n. 216, juillet-août 2012, p. 1) [LR-216]. Cet article a été publié dans le sillage de la déclaration solennelle De la divinité de Marie-Paule du 31 mai 2012 (Le Royaume, n. 215, mai-juin 2012, pp. 7-9) [LR-215].
[23]Laquelle a été préparée par les épiphanies ou apparitions modernes de la Vierge Marie, ainsi que par des prophètes marials comme saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) et saint Maximilien Kolbe (1894-1941); cette Révélation mariale est aussi contenue en germe dans la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse.
[24]L’Immaculée-Trinité peut être symbolisée en Vie d’Amour par le «trio» formé de Marie-Paule (la Mère), Soeur Jeanne d’Arc (la Fille) et Soeur Sainte-Jacqueline (l’Esprit): VA II, 558-564; VA II, 592; VA III, 16; VA III, 71; VA III, 102; VA VIII, 163. Un parallèle est fait avec les apôtres Pierre, Jean et Jacques (VA II, 559). VA II, 562 précise clairement que Jacqueline figure l’Esprit et que Jeanne représente la Fille. «En ce qui concerne la Mère, eh bien, continue Marie-Paule, le rien que je suis ne saurait juger de sa propre cause.» (VA II, 562)
Une «Trinité mariale» est mentionnée dans Le Livre blanc III: Père, Fille et Esprit Saint (LB-III, 18-19). La mission du Fils étant accomplie, c’est la mission de la Fille qui est maintenant soulignée (d’où le qualificatif de «mariale»). Cette «Trinité mariale» peut avoir été symbolisée par un autre «trio marial» présent en Vie d’Amour, c’est-à-dire le Père Joseph-Armand Veilleux ou le Père marial (le Père), Marie-Paule (la Fille) et le Frère Majella Demers ou le Messager marial (l’Esprit): VA III, 179; VA III, 201-202; VA III, 246-248 (où est également mentionné le «trio» formé par Marie-Paule, Soeur Jeanne d’Arc et Soeur Sainte-Jacqueline). Le Père Philippe Roy remplacera le Père Veilleux (qui s’est éloigné de l’Oeuvre) au sein de ce «trio marial» (VA X, 169-176; VA XIII, 44).
Cf. Marc Bosquart, «Qu’en est-il de la “Trinité mariale”?» (Le Royaume, n. 246, mai-juin 2017, pp. 18-19) [LR-246]. De Mère Paul-Marie, cf. les articles suivants: «L’éternelle Immaculée Conception» (Le Royaume, n. 98, mars-avril 1994, pp. 6, 8) [LR-098]; «La pédagogie divine: splendeur de simplicité» (Le Royaume, n. 113, septembre-octobre 1996, p. 14) [LR-113]; «Le Seigneur aime son peuple…» (Le Royaume, n. 136, septembre-octobre 1999, pp. 20-21) [LR-136]; «En marche vers l’Église de Jean» (Le Royaume, n. 139, mars-avril 2000, p. 9) [LR-139]; «Les Nombres 55 555» (Le Royaume, n. 142, mai-juin 2000, p. 6) [LR-142]; «Et pourtant, ils sont DEUX» (Le Royaume, n. 149, mai-juin 2001, p. 5) [LR-149]; «Le Royaume de l’Amour» (Le Royaume, n. 162, juillet-août 2003, pp. 1, 3) [LR-162]. Nous pouvons également référer au long texte intitulé «Vers l’Église de Jean» (auteurs multiples), particulièrement la section «35 ans d’apostolat de notre Fondatrice» (Le Royaume, n. 181, septembre-octobre 2006, pp. 7-8) [LR-181]. L’année 2006, qui vit l’intronisation du Père de l’Église de Jean, marquait le 35e anniversaire de la fondation de l’Armée de Marie. Le nombre 35, formé des chiffres «3» et «5», évoque la Trinité et la Quinternité, comme c’est le cas du nombre 53 du dernier chapitre du volume I de Vie d’Amour.
[25]Marc Bosquart, Qui est Marie-Paule?, p. 59. Le mot «Quinternité» fut employé par Marie-Paule pour la première fois dans l’article suivant: «Et pourtant, ils sont DEUX» (Le Royaume, n. 149, mai-juin 2001, p. 5) [LR-149]. Sous la plume de Marie-Paule, ce mot ne sera employé par la suite que dans Le Livre blanc (I à V).
[26]Cette question de vocabulaire concernant la Divinité est abordée dans les textes suivants: Marc-André Ier, déclaration solennelle De la divinité de Marie-Paule (Le Royaume, n. 215, mai-juin 2012, pp. 7-9) [LR-215]; Marc Bosquart, «Marie-Paule, “Est-ce que tu es vraiment Dieu?”» (Le Royaume, n. 230, novembre-décembre 2014, p. 6) [LR-230]; Comprendre le Plan de Dieu, pp. 31-34; «La place de Marie et de Marie-Paule en Dieu» (Le Royaume, n. 241, juillet-août 2016, pp. 7-8) [LR-241].
[27]Cf. Marc Bosquart, Comprendre le Plan de Dieu, pp. 36-37; De Dieu jusqu’à l’Homme et de l’Homme jusqu’à Dieu, p. 158: «Cette différenciation sexuelle, en tant que corollaire de la polarisation de l’Univers, est de toujours et de partout.» «Qu’il suffise alors de mentionner ici cette véritable philosophie de la polarité qu’est le Taoïsme, essentiellement fondé sur l’interaction du “Yin” et du “Yang” en tant qu’expression du complémentarisme universel.» Cf. également: Raoul Auclair, La Fin des Temps, pp. 104-107. À la page 230 de ce livre, Raoul affirme: «N’est-il point avéré qu’il ne se trouve rien dans la Nature qui ne soit polarisé, non seulement intrinsèquement, mais aussi extrinsèquement?»
[28]Cf. Marc-André Ier, déclaration solennelle De la divinité de Marie (Le Royaume, n. 229, septembre-octobre 2014, pp. 14-15) [LR-229]. Dieu-Père, Dieu-Mère, Dieu-Fils, Dieu-Fille, Dieu-Esprit: bien sûr, le mot «Dieu» prend alors les nuances propres à chacune des Personnes divines, selon l’ordre de procession et de relation (les théologiens parlent de «périchorèse», de «circumincession» avec un «c» ou «circuminsession» avec un «s», co-inhérence relationnelle, mutuelle immanence). Les Personnes divines s’interpénètrent et se compénètrent, elles demeurent l’une dans l’autre, les unes dans les autres (inhabitation, communion). C’est pourquoi les cinq «5» (le nombre 55 555) à Spiri-Maria étaient chacun composés de cinq roses (la rose étant elle-même la fleur à cinq pétales).
[29]Soulignons que l’Incarnation du Fils (Jésus-Christ) et l’Incarnation de la Fille (Marie-Paule) furent précédées de l’Incarnation de la Mère (Marie). Ainsi, au sein de la Quinternité, trois Personnes divines se sont manifestées «tangiblement» par mode d’incarnation, ayant vécu parmi nous «dans la chair». De ce point de vue, Jésus et Marie-Paule sont des Réincarnations de la Divinité après Marie, la Première Incarnée.
[30]Les Mystères de l’Ancienne Alliance, pp. 122-128.
[31]Gn 10, 24; Gn 11, 13-14; 1 Ch 1, 18; 1 Ch 1, 24-25.
[32]Lequel correspondrait donc au Yobab de Gn 10, 29 et 1 Ch 1, 23 (Bible de Jérusalem), que la plupart des versions écrivent Jobab.
Très bon article, David. Merci pour ce partage et union de prières.
P Martin Lévesque
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j’aime me promener sur votre blog. un bel univers. Très intéressant. vous pouvez visiter mon blog naissant ( lien sur pseudo) à bientôt.
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Un magnifique article dès plus intéressant. À lire sans oublier les notes qui enrichissent le contenu du message.
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Voila un autre bon article, à la fois, édifiant et enrichissant, nous exposant quelque trait du mystère de Marie-Paule et de son œuvre. Très intéressant l`exposer de ton passage a Scotstown. A relire !
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Très beau texte qui vaut la peine d’être relu.
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Très bon article à lire et relire
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