[Le mois d’octobre est un mois très MARIAL: il est le mois du Rosaire, Notre-Dame du Rosaire est célébrée le 7 octobre, et la dernière apparition de Marie à Fatima eut lieu le 13 octobre. Le mois d’octobre est aussi un mois très PAPAL: on y célèbre saint Jean XXIII (11 octobre) et saint Jean-Paul II (22 octobre), lesquels ont tous deux été élus papes en octobre, respectivement le 28 octobre 1958 (il y a 60 ans) et le 16 octobre 1978 (il y a 40 ans). Le vénérable Pie XII est mort le 9 octobre 1958 (soixantième anniversaire cette année). Enfin, le 14 octobre dernier, le bienheureux Paul VI a été canonisé à Rome, pour devenir saint Paul VI.
Remarques supplémentaires: trois des docteurs féminins de l’Église ont reçu ce titre durant le mois d’octobre: Catherine de Sienne (3 octobre 1970), Thérèse de Lisieux (19 octobre 1997) et Hildegarde de Bingen (7 octobre 2012). La petite et la grande Thérèse sont toutes deux célébrées en octobre (1er et 15 octobre). De plus, Thérèse d’Avila est morte au moment précis de l’application de la réforme grégorienne du calendrier, en sorte qu’on peut dire qu’elle est morte dans «la nuit du 4 au 15 octobre 1582» (cf. note 2).]
*****
Cette simple phrase: «L’Armée de Marie se reconnaîtra à ce SEUL SIGNE: sa fidélité à Rome et au Pape», dépasse de beaucoup l’entendement humain et se situe dans un Plan précis de Dieu.
Mère Paul-Marie,
article «En marche vers l’Église de Jean»,
signé le 3 mars 2000, dans le journal Le Royaume,
n. 139, mars-avril 2000, p. 5 [LR-139]
Nous sommes à une FIN. Pour avoir obéi jusqu’au bout à Dieu et à Marie, le couperet de la guillotine est sur le point de trancher la tête de l’Armée de Marie. Et c’est un honneur pour nous d’être décapités à l’instigation de l’Église populaire du Québec. Il nous aura fallu trente ans pour que nous comprenions, dans toute leur ampleur, ces paroles si simples: «L’Armée de Marie se reconnaîtra à ce seul signe: sa fidélité à Rome et au Pape.»
Mère Paul-Marie,
article «Celle»,
signé le 24 septembre 2000, dans le journal Le Royaume,
n. 145, septembre-octobre 2000, p. 7 [LR-145]
Nous formons une famille, dirigée par Jésus et Marie qui, dès notre première réunion, en 1971, nous invitaient à participer au combat, nous rappelant avant tout que nous sommes tous sur un pied d’égalité, tant religieux que laïcs, en ce sens que, devant Dieu, ce qui compte avant tout, c’est d’avoir une âme religieuse. Voilà pourquoi nous sommes encore capables d’aimer l’Église et ses Chefs qui ne pourront jamais nous enlever cette force spirituelle et mystique, car si nous avons la joie de la posséder, c’est qu’ils nous l’ont fait mériter.
Voilà aussi pourquoi nous pouvons encore répéter après plus de trente ans:
L’Armée de Marie se reconnaîtra à ce seul signe:
«sa fidélité à Rome et au Pape». (C’était le 7 septembre 1971.)
Mère Paul-Marie,
article «Quand tout devient Eucharistie»,
signé le 22 février 2005, dans le journal Le Royaume,
n. 171, janvier-février 2005, p. 24 [LR-171]
*****
Après la devise PASTOR ANGELICUS («Le pasteur angélique»), une autre devise contient le mot «PASTOR» (les deux seules devises à contenir ce mot):
107.
PASTOR ET NAUTA
(«Le pasteur et le nautonier»)
[Le mot latin «nauta» est traduit ici par «nautonier», un mot plus rare et littéraire, désignant une personne qui conduit un bateau ou un vaisseau. Ce mot français a l’avantage de correspondre plus directement au mot latin, d’un point de vue morphologique. D’autres mots pourraient être utilisés: «navigateur», «marin», «pilote», «timonier».]
Première interprétation de la 107e devise
L’interprétation première et commune de cette devise est de l’attribuer logiquement au pape après Pie XII, à savoir le Pape saint Jean XXIII. C’est ce que fit Raoul Auclair, dans un premier temps, dans son livre.[1] Il fit également cet intéressant parallèle:
Une autre devise, la seule, outre celle concernant Jean XXIII [1958-1963], porte le mot NAUTA: NAUTA DE PONTE NIGRO: «Le nautonier de la mer ténébreuse»! Elle concerne Grégoire XII (1406-1417) qui fut Pape en même temps que l’antipape Jean XXIII [1410-1415] dont, fort curieusement, le cardinal Roncalli reprit le nom. [p. 67]
L’Église voguait sur des eaux sombres et tumultueuses, durant le Grand Schisme d’Occident (1378-1417), parmi les chants séducteurs des sirènes [la section verdâtre du tableau]. Le schisme éclata suite au retour de la papauté à Rome, après un séjour à Avignon pendant presque sept décennies [la section violacée du tableau]. Désigné par la 41e devise NOVUS DE VIRGINE FORTI («Nouveau de la vierge forte»), le Pape Grégoire XI (1370-1378) avait pris la décision de ramener la cour papale à Rome, apportant un souffle «nouveau» à l’Église, grâce à l’intervention d’une «vierge forte», sainte Catherine de Sienne.
Certains s’opposèrent à cette décision, semant la division dans l’Église: un antipape fut proclamé à Avignon, auquel s’en ajouta un autre à Pise, luttant pour la tiare avec le pape authentique à Rome. Dans cette tempête et cette confusion, qui était le vrai pape? L’oracle donne raison au pape de Rome, avec les devises 47 (DE MELIORE SYDERE, «D’un astre meilleur») et 48 (NAUTA DE PONTE NIGRO, «Le nautonier de la mer ténébreuse»).
De même que c’est un Grégoire (XI) [41e devise] qui mit un terme à la Papauté d’Avignon, de même aussi c’est un autre Grégoire (XII) [48e devise] qui mit un terme au désordre du schisme en acceptant d’abdiquer (4 juillet 1415), après que l’antipape Jean XXIII ait été déposé (29 mai 1415).[2] Tout le monde (ou presque) ayant fait «table rase» de l’ensemble de la crise, Martin V fut élu à la quasi-unanimité, le 11 novembre 1417. Il correspond à la 51e devise:
51.
CORONA VELI AUREI
(«La couronne du voile d’or»)
(«La couronne de la voile d’or»)
[Le mot latin neutre «velum» (génitif singulier «veli») peut se traduire en français par le mot masculin «voile» (au sens de draperie, tenture, rideau, étoffe qui sert à couvrir, à protéger, à cacher); mais aussi par le mot féminin «voile» (au sens de pièce de tissu apte à assurer la propulsion d’un navire sous l’action du vent). Dans ce dernier sens, le mot «voile» peut même désigner, par métonymie et poésie, le navire lui-même. Peut-être convient-il, dans le cadre de la Prophétie des Papes, de laisser la porte ouverte à une interprétation nautique ou navale du mot «velum», l’Église étant souvent symbolisée par l’image d’un bateau, d’un navire ou d’une nef.][3]
En travaillant à cette étude des sentences oraculaires du saint évêque Malachie, j’ai réalisé que la mission de Jeanne d’Arc (dont le point culminant fut le sacre et le couronnement de Charles VII, le 17 juillet 1429) se déroula vers la fin du pontificat de Martin V (1417-1431), dont la devise contient le mot latin «corona», c’est-à-dire «couronne». Martin V mourut le 20 février 1431. Le lendemain, 21 février, eut lieu la première session publique lors du procès de Jeanne d’Arc. Le nouveau pape, Eugène IV, fut élu le 3 mars, qui est aussi le jour, incidemment, de la sixième et dernière session publique. Eugène IV était le pape régnant lorsque Jeanne s’écria en suprême défense, le 24 mai, du haut de l’échafaud du cimetière Saint-Ouen: «Je m’en rapporte à Dieu et à notre saint père le Pape!»
[J’ai été stupéfait de constater que les interrogatoires publics de Jeanne correspondèrent, sans calcul des juges, à l’absence de pape à Rome. Alors que le nouveau pape entrait en fonction, docteurs et maîtres se réunissaient dans la demeure de l’évêque Pierre Cauchon, du 4 au 9 mars. Suite à leurs délibérations, à partir du 10 mars, les interrogatoires reprirent, en secret cette fois, dans la prison de Jeanne.
On peut faire un parallèle intéressant avec la situation de l’Armée de Marie: le message pastoral du Cardinal Marc Ouellet concernant l’Armée de Marie et la troisième lettre du commissaire pontifical Monseigneur Terrence Prendergast aux Fils de Marie ont été publiés le 4 avril 2005, au lendemain du décès de Jean-Paul II (qui survint le samedi 2 avril 2005, à 21h37). Bien sûr, les interventions de ces deux hommes d’Église sont tributaires de leurs prédécesseurs ou de leurs supérieurs hiérarchiques: le Cardinal Louis-Albert Vachon, Monseigneur Maurice Couture, le Cardinal Eduardo Martínez Somalo, Monseigneur Silvano Nesti, Monseigneur Gilles Cazabon, sans compter la Conférence épiscopale canadienne dans son ensemble (avec la Note doctrinale de 2001) et le Cardinal Joseph Ratzinger.]
Après son exécution (30 mai 1431), Jeanne sera réhabilitée officiellement 25 ans plus tard, le 7 juillet 1456, par un tribunal ecclésiastique constitué sous la bénédiction du Pape Calixte III.
Martin V (1417-1431): 51. CORONA VELI AUREI («La couronne de la voile d’or»)
Eugène IV (1431-1447): 52. LUPA COELESTINA («La louve célestine»)
Calixte III (1455-1458): 55. BOS PASCENS («Le boeuf paissant»)
Le 17 juillet 1429, l’archevêque Regnault de Chartres, en la cathédrale Notre-Dame de Reims, conféra le sacre royal à Charles VII et déposa sur sa tête la couronne royale. La Prophétie des Papes (devise 51) semble confirmer cet événement: le Dauphin reçut sa couronne (CORONA) des mains de l’Église (VELI AUREI, c’est-à-dire la voile d’or ou le navire d’or). Par le fait même, l’Église confirmait la vocation et la mission de Jeanne comme venant authentiquement de Dieu.
La «louve» d’Eugène IV peut évoquer l’histoire des jumeaux Romulus et Rémus, les fondateurs de la ville de Rome. La légende raconte que les deux enfants ont été abandonnés dans un panier sur le Tibre. Ayant survécus, ils sont découverts par une louve nourricière qui les allaite dans une grotte au pied du mont Palatin (l’une des sept collines de Rome).[4] Mais le loup est aussi un animal sauvage, redoutable et rapace, déchiquetant et dévorant ses proies. Une violence canine et lupine, de nature fratricide, présida à la fondation de Rome, comme le rapporte Raoul dans l’un de ses livres:
Née dans le sang de Rémus, assassiné par son frère Romulus, Rome, au sommet de sa gloire, culmination du Mystère d’Iniquité qu’elle portait en elle, s’empourpra du sang des Martyrs.[5]

Le «boeuf» de Calixte III est un animal au caractère pacifique et à la force domptée. Il collabore aux travaux des champs et peut servir de monture au sage. Il est présent à la Crèche de Noël, aux côtés de l’âne (cf. Lc 13, 15).[6]
Jeanne d’Arc était confirmée par la devise de Martin V (CORONA VELI AUREI), tout comme Catherine de Sienne l’avait été par la devise de Grégoire XI (NOVUS DE VIRGINE FORTI). La Pucelle fut condamnée et exécutée par la «louve» (sous la devise LUPA COELESTINA), et finalement réhabilitée par le «boeuf» (sous la devise BOS PASCENS).[7]
En pleine guerre de Cent Ans, et dominé par la figure de deux femmes (Catherine et Jeanne), ce chapitre mouvementé de l’histoire de l’Église (Papauté d’Avignon et Grand Schisme d’Occident) et de l’histoire de la Royauté en France, invite à un parallèle avec notre époque.

Deuxième interprétation de la 107e devise
Aujourd’hui, dans l’Église, sévit une autre sorte de désordre. Un désordre plus grave que jamais il n’en fut. C’était, sous le premier Jean XXIII, le doute sur la personne des pontifes; c’est, à présent, et depuis le Concile convoqué par le second Jean XXIII, le doute en matière de foi. Toutes les vérités de foi sont remises en question.[8]
Plusieurs raisons justifient un parallèle entre la situation du Grand Schisme d’Occident et notre époque actuelle.[9] Il y a d’abord, comme nous l’avons vu, les deux occurrences du mot «nauta», dans les devises 48 (NAUTA DE PONTE NIGRO) et 107 (PASTOR ET NAUTA). Par ailleurs, l’antipape Jean XXIII (1410-1415) convoqua le Concile de Constance qui mit fin au Grand Schisme d’Occident.[10] De son côté, le Pape Jean XXIII (1958-1963) convoqua le second Concile du Vatican qui marquera le début de la Grande Crise ou de la Grande Tempête dans l’Église.[11]
Le premier Jean XXIII convoqua le Concile qui mit fin aux désordres de l’Église; le second Jean XXIII ouvre le Concile qui fut, non pas certes la cause, mais sûrement le prétexte de l’immense remous d’une Église saturée d’hérésie et d’apostasie. Il le fallait pourtant. La barque ne pouvait rester accrochée au rivage. Le pasteur, qui est aussi le pilote, a obéi: «Duc in altum!» (Lc 5, 4) Pousse au large![12]
D’autres liens thématiques unissent les devises de l’époque du Grand Schisme d’Occident et celles de notre époque, spécialement avec le thème des astres. La présence de la «lune» (devises 43 et 54), dans un contexte de «schisme» (devises 36 et 44), anticipe notre époque: la «petitesse» de la lune (devise 54) deviendra la «moitié» de la lune (devise 109).
S’il s’agit bien, ici et là, de schisme, il est à craindre que le Grand Schisme d’Occident ne soit qu’un tout petit malheur, un désordre mineur, en regard de celui qui nous menace.[13]
Le «soleil» (devises 49 et 110), cet «astre meilleur» (devise 47), peut symboliser la «papauté»,[14] le Pape étant le Vicaire du Christ, Soleil de Justice, ou encore, suivant l’expression de sainte Catherine de Sienne, le «doux Christ de la terre».[15]
Le symbolisme de la navigation se retrouve également dans la période du Grand Schisme d’Occident et notre époque actuelle, en complément du symbolisme des astres (ceux-ci sont d’ailleurs des repères importants en navigation).[16] Le mot «nauta» ou «nautonier» (devises 48 et 107) évoque une période tumultueuse, houleuse et tempétueuse, car c’est lorsque la mer est démontée que l’on a le plus besoin du nautonier. Lorsque la mer est calme, un danger plus grave peut survenir, parce que perfide et insidieux: le chant des sirènes, dénoncé par Homère dans l’Odyssée, la célèbre épopée qui relate le retour d’Ulysse chez lui après la Guerre de Troie.[17] Le danger de la séduction apparaît dans la devise 50, attribuée à l’antipape Jean XXIII:
50.
CERVUS SIRENAE
(«Le cerf de la sirène»)
(«Le cerf et les sirènes»)
[Le mot «sirène», en latin, est «siren, sirenis», et non «sirena, sirenae». Il s’agit donc d’une faute d’orthographe dans la devise. Celle-ci est généralement traduite par «Le cerf de la sirène», si l’on considère le mot «sirenae» au génitif singulier. Raoul Auclair traduit «Le cerf et la sirène», et nous pourrions également dire «Le cerf et les sirènes» (si l’on prend le mot «sirenae» au nominatif pluriel, et malgré l’absence de la conjonction de coordination «et»).]
Face aux «sirènes», le «cerf» pourrait désigner les élus, lesquels courent le risque d’être eux-mêmes séduits, s’il était possible. Mais l’Évangile nous dit que les jours de la séduction seront abrégés, «à cause des élus» (Mt 24, 22-24; Mc 13, 20-22). Lors du Grand Schisme d’Occident, des personnes ferventes et saintes ont pu se tromper sur l’identité du vrai pape. L’antipape Alexandre V, ce «vieillard plein de vertu»,[18] désigné par la 49e devise FLAGELLUM SOLIS («Le fléau du soleil»), s’est laissé prendre au piège, ne faisant qu’augmenter le «fléau» de la confusion.
Déjà dans son livre La Prophétie des Papes (pp. 109-110), Raoul Auclair a essayé d’attribuer la devise PASTOR ET NAUTA au Pape Paul VI, puisque la tempête se déchaîna sous le pontificat de ce dernier. Il a ainsi suggéré de combiner le Pape Jean XXIII (1958-1963) avec l’antipape homonyme Jean XXIII (1410-1415), désigné par la 50e devise CERVUS SIRENAE («Le cerf de la sirène» or «Le cerf et les sirènes»).
Raoul a repris l’idée de combiner les deux Jean XXIII dans la seconde édition (1975) de son livre Les Centuries de Nostradamus ou le Dixième Livre sibyllin (pp. 271-273), de même que dans un article publié dans le journal Marie, en juin 1977.[19] Un peu plus tard (1982), après l’avènement de Jean-Paul Ier et de Jean-Paul II, Raoul a reproduit (avec quelques modifications) ce dernier article dans son livre Eschatologie de notre Temps. Il y maintient toujours l’association des deux Jean XXIII, mais également il établit pour la première fois la possibilité que PASTOR ET NAUTA soit appliqué à plus d’un pape, à savoir ceux qui portent les noms de «Jean», de «Paul» ou de «Jean-Paul» (quatre papes), appelés à être les «pasteurs» et les «navigateurs» de l’Église durant la «Grande Tempête» (pp. 325-330).
Entre-temps, Marc Bosquart a écrit l’article «Flos Florum — La Fleur des Fleurs».[20] Dans cet article, Marc montre que seule la Dame de tous les Peuples peut s’identifier avec la 108e devise FLOS FLORUM («La Fleur des Fleurs»), confirmant l’intuition de Raoul dans Eschatologie de notre Temps à propos des quatre papes PASTOR ET NAUTA. Finalement, Raoul a publié l’article «Pasteur et Timonier», dans lequel il rattache clairement ensemble les quatre papes précités, sans plus faire aucune référence à une quelconque association des deux Jean XXIII sous la même devise.[21] Une année plus tard (1987), dans son livre L’Apocalypse, volume III, il fait référence plusieurs fois aux quatre PASTOR ET NAUTA (cf. pp. 54, 59-62, 98, 321), spécialement Jean-Paul II, le «dernier des quatre» (p. 89), «ce quatrième et dernier» (p. 337) PASTOR ET NAUTA (cf. pp. 148-149, 151, 157).
Cette interprétation définitive de PASTOR ET NAUTA, provenant de saint Raoul Auclair, est acceptée seulement dans le contexte de l’Armée de Marie. Elle consiste à prendre les quatre successeurs de Pie XII: Jean XXIII (1958-1963), Paul VI (1963-1978), Jean-Paul Ier (1978) et Jean-Paul II (1978-2005), et à les fusionner ensemble sous une même devise, dont la formulation même semble être ouverte à cette interprétation. En effet, de dire «pasteur» et «nautonier» (PASTOR ET NAUTA), c’est comme de dire «pape» et «pape». Ces quatre papes, qui partagent les noms de «Jean» et de «Paul», ont aussi en commun cette grande mission de renouveler l’Église à travers le Concile Vatican II (1962-1965), à l’aube du Troisième Millénaire.[22]
Cette interprétation propre à Raoul Auclair est confirmée par Mère Paul-Marie en différents endroits de ses écrits. Déjà en l’année 1984 (après Eschatologie de notre Temps et avant «Pasteur et Timonier»), elle écrivait:
Avec Jean XXIII qui ouvrit le Concile, avec Paul VI, Jean-Paul Ier et Jean-Paul II, voilà toute une époque à laquelle peut s’appliquer la devise «PASTOR ET NAUTA», «Pasteur et Nautonier». Sur une mer démontée, en butte aux difficultés de toutes sortes suscitées par l’esprit des ténèbres, mais confiant en Marie, le Pape actuel, dans une même orientation de pensée que ses illustres Prédécesseurs, guide la chrétienté à bon port, malgré la menace d’un désastre universel.[23]
Ensuite, en 1993, elle a fait référence aux «Papes navigateurs»:
Mais les tempêtes passent — bientôt trente ans de ténèbres épaisses cachant trop souvent le soleil radieux qui revient toujours bienfaisant pour faire fleurir les pousses qui ont pu résister, et qui sont maintenant plus fortes grâce à la profondeur de leurs racines si bien protégées. En fait, ne fallait-il pas que ces choses arrivent? À travers les tourmentes et les gigantesques attaques, l’Église s’est toujours relevée plus puissante et plus belle, à la suite de ses Chefs courageux: les Papes navigateurs sur cette mer démontée, s’inspirant sans relâche des valeurs du ciel et de l’éternité.[24]
Finalement, en 1997, dans son livret Les Voies de Dieu ne sont pas les nôtres, Mère Paul-Marie affirmait:
Selon Raoul Auclair, «“ces Jean et Paul et les Jean-Paul”, c’est toute une époque!». Une époque qui les placerait sous une seule devise, «Pasteur et Nautonier», illustrant leur pontificat, si l’on se réfère à la célèbre Prophétie des Papes, attribuée à saint Malachie, évêque d’Armagh, en Irlande. [p. 63][25]
«C’est toute une époque!»: une époque caractérisée par «trois papes clefs» (Pie X, Pie XII, Jean-Paul II), lesquels j’ai soulignés en caractères gras dans le tableau. Tous les papes du XXe siècle peuvent être considérés comme les «Lutteurs». Les deux premiers (Pie X, Benoît XV) sont liés à la première phase de la «Guerre-Révolution Universelle» (Première Guerre mondiale); les deux suivants (Pie XI, Pie XII) à la deuxième phase (Deuxième Guerre mondiale); et les quatre derniers (Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II) à la troisième phase (Troisième Guerre mondiale). Cette «Troisième Guerre mondiale» serait la «guerre nouvelle, étrange» prophétisée par la Dame dans cette même vision où elle dit: «C’est toute une époque!» (4e vision), et pourrait correspondre avec la Guerre froide et la Guerre contre le terrorisme. Pie XII et Jean-Paul II sont les deux figures papales proéminentes de cette période.[26]
Comme on peut le voir, concernant la devise PASTOR ET NAUTA, la vision de Raoul Auclair est clairvoyante et bien étayée par notre Mère.[27] Ce «piège»,[28] pour ainsi dire, dans l’interprétation (une devise, quatre papes) a pour but de déjouer ceux qui s’approchent de la prophétie avec une curiosité stérile ou des motifs douteux, au lieu d’un esprit d’amour, de repentance et de prière.[29]
*****
Dans le livre Le Secret de Marie, publié à l’occasion du centenaire des apparitions de Marie à Fatima, j’ai largement utilisé la Prophétie des Papes comme toile de fond de mes analyses. En effet, le «Saint-Père» est au coeur de Fatima: c’est à lui qu’est adressée la demande de la consécration de la Russie et c’est de lui qu’il est question dans le «troisième secret».
Au chapitre 8 (pp. 47-49), à partir de la célèbre prophétie de Garabandal sur les trois derniers papes après Jean XXIII, j’explique que l’Église de Pierre prend fin avec Jean-Paul II (le dernier PASTOR ET NAUTA). La 107e devise apparaît également aux pages 31, 38, 54, 60-62 et 109 (annexe 3), ainsi que dans la note 22, où j’aborde la question du Concile Vatican II.
La devise PASTOR ET NAUTA commença en 1958, qui est une année charnière dans la vie de Marie-Paule, où elle reçut sa mission comme Co-Rédemptrice (Vie d’Amour, volume I, chapitre 53, 28 avril 1958). 20 ans plus tard, en 1978, peu après l’élection de Jean-Paul II, le quatrième et dernier PASTOR ET NAUTA,[30] le Seigneur dit à Marie-Paule:
«VIENS, JE TE PRENDS MAINTENANT POUR MON ÉGLISE.» [VA XV, 442, 21 novembre 1978]
La Fleur des Fleurs (FLOS FLORUM), telle une nouvelle Catherine de Sienne, aura pour mission de transférer la «papauté» au sein d’une nouvelle Rome (par voie de transmutation mystique), et telle une nouvelle Jeanne d’Arc, de jeter les bases de la «royauté» nouvelle.
*****
*****
saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli)
Naissance: 25 novembre 1881
Élection au pontificat: 28 octobre 1958
Décès: 3 juin 1963
Reconnaissance de l’héroïcité des vertus: 20 décembre 1999 [par Jean-Paul II]
Béatification: 3 septembre 2000 (en même temps que Pie IX) [par Jean-Paul II]
Canonisation: 27 avril 2014 (en même temps que Jean-Paul II) [par François]
Fête liturgique: 11 octobre
«CELUI QUI SUCCÉDERA À SA SAINTETÉ PIE XII SERA D’UNE EXTRÊME BONTÉ ET D’UNE TRÈS GRANDE CHARITÉ.» [VA II, 104; cf. VA IX, 90]
saint Paul VI (Giovanni Battista Enrico Antonio Maria Montini)
Naissance: 26 septembre 1897
Élection au pontificat: 21 juin 1963
Décès: 6 août 1978
Reconnaissance de l’héroïcité des vertus: 20 décembre 2012 [par Benoît XVI]
Béatification: 19 octobre 2014 [par François]
Canonisation: 14 octobre 2018 [par François]
Fête liturgique: 29 mai
«CE SAINT-PÈRE LE PAPE EST TOUTE SMPLICITÉ ET D’UNE TRÈS GRANDE HUMILITÉ.» [VA II, 104; cf. VA IX, 90]
vénérable Jean-Paul Ier (Albino Luciani)
Naissance: 17 octobre 1912
Élection au pontificat: 26 août 1978
Décès: 28 septembre 1978
Reconnaissance de l’héroïcité des vertus: 8 novembre 2017 [par François]
Béatification: 4 septembre 2022 [par François]
Fête liturgique: 26 août
[L’ouverture du procès en vue de la béatification de Paul VI et de Jean-Paul Ier s’est faite sous le pontificat de Jean-Paul II, respectivement en 1993 et 2003.]

saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła)
Naissance: 18 mai 1920
Élection au pontificat: 16 octobre 1978
Décès: 2 avril 2005
Reconnaissance de l’héroïcité des vertus: 19 décembre 2009 (en même temps que Pie XII) [par Benoît XVI]
Béatification: 1er mai 2011 [par Benoît XVI]
Canonisation: 27 avril 2014 (en même temps que Jean XXIII) [par François]
Fête liturgique: 22 octobre
«LE PAPE JEAN-PAUL II EST VENU PRÉPARER LE TRIOMPHE DE MARIE.» [LB-I, 37-38; LB-IV, 24; LB-IV, 52]
«LE SAINT PAPE JEAN-PAUL II CONDUIT L’ÉGLISE DE PIERRE À L’ÉGLISE DE JEAN.»
«/…/ CE PAPE JEAN A L’ESPRIT DE JEAN.»[31]
«JEAN-PAUL QUI A L’ESPRIT DE JEAN ET PAUL-MARIE QUI A L’ESPRIT DE MARIE ONT ÉTÉ LIÉS POUR INTRODUIRE L’ÉGLISE DE PIERRE EN L’ÉGLISE DE JEAN.»[32]
[La double canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II, le 27 avril 2014 à Rome, a été soulignée dans le journal Le Royaume.][33]
Notes
[1]Cf. La Prophétie des Papes, pp. 64-68. L’Osservatore Romano lui-même (7 novembre 1958) appliqua la devise à Jean XXIII, au lendemain de son élection (cf. La Prophétie des Papes, pp. 66-67).
[2]Dans le tableau que j’ai fait de la Prophétie des Papes, on rencontre cette curieuse correspondance: Catherine de Sienne fut contemporaine de Grégoire XI, Jeanne d’Arc de Grégoire XII et Thérèse d’Avila de Grégoire XIII. Ce dernier, qui est rattaché à la 72e devise (cf. note suivante), fit une importante réforme du calendrier (distribution plus précise des années bissextiles et décalage de 10 jours pour rattraper le retard accumulé au long des siècles). Thérèse d’Avila est morte dans «la nuit du 4 au 15 octobre 1582», c’est-à-dire précisément dans la nuit où l’Espagne, le Portugal et l’Italie ont basculé du calendrier julien au calendrier grégorien par décision du Pape Grégoire XIII. Il s’agit vraisemblablement de la plus longue nuit de l’histoire (les gens se sont couchés la veille le 4 octobre, pour se réveiller le lendemain le 15 octobre).
[3]Un cas similaire d’ambivalence interprétative est donné par Raoul Auclair, avec la 72e devise MEDIUM CORPUS PILARUM (traduite par «Le corps au centre des globes»). Le mot latin «pila» (génitif pluriel «pilarum») peut se traduire par «boule» ou «globe», d’une part, mais aussi par «colonne» ou «assise de pierres», d’autre part. Ce deuxième sens pourrait concerner l’Église, conformément à ce principe exégétique proposé par Raoul: «Il y a presque toujours lieu d’étendre le sens étroit et concret de la devise pour y reconnaître quelque aspect fondamental de l’Église, soit en elle-même, soit confrontée à l’histoire de ce temps-là.» (La Prophétie des Papes, pp. 22-23) Ceci me conforte dans l’interprétation que je propose ici des devises 51, 52 et 55. Par une heureuse fortune, la devise 55 (qui est le nombre de la Dame de tous les Peuples) est mentionnée par Raoul à cet endroit de son livre (p. 22). Calixte III fut élu le 8 avril 1455.
En retenant le premier sens, Raoul interprète les «globes» comme étant les «devises» elles-mêmes, en sorte que la devise 72 («Le corps au centre des globes») se rattache à la devise 73 («L’axe au milieu du signe») au niveau de la signification, c’est-à-dire l’indication que nous sommes arrivés au milieu de la prophétie. Cf. La Prophétie des Papes, pp. 98-104.
[4]La grotte est nommée Lupercal, d’après le latin «lupa» («louve»). Le berger Faustulus aurait par la suite confié Rémus et Romulus à sa femme Acca Larentia, une prostituée surnommée «lupa» par les bergers. Ainsi, la louve peut symboliser une prostituée ou les vices de la luxure et de l’avarice, d’où le mot «lupanar» (maison de prostitution).
[5]Raoul Auclair, Mystère de l’Histoire, p. 144. Pris de remords, Romulus accorda l’honneur de la sépulture à son frère Rémus, qu’il enterra sous la colline de l’Aventin.
[6]Dans l’Évangile, un âne sert de monture à Jésus, le Roi de Paix: Mt 21, 2-7; Mc 11, 2-7; Lc 19, 30-35; Jn 12, 14-15.
[7]Cf. Dominique Poulain, «Deux missions spéciales à 555 ans d’intervalle: Jeanne d’Arc et Marie-Paule» (Le Royaume, n. 39, mars 1986, pp. 5-6) [LR-039]; Soeur Lucile Michaud, «Réhabilitation de Jeanne d’Arc» (Le Royaume, n. 54, septembre 1987, pp. 12-13) [LR-054]; Soeur Sylvie Payeur [Sylvie Payeur-Raynauld], «Dans la foulée de Jeanne» (Le Royaume, n. 77, novembre-décembre 1990, p. 18) [LR-077]. L’article de Soeur Lucile Michaud est particulièrement intéressant dans le cadre du présent article, puisque les Papes Martin V, Eugène IV et Calixte III y sont tous les trois mentionnés (et même l’antipape Félix V).
D’autres textes en lien avec sainte Jeanne d’Arc se trouvent dans le journal Le Royaume aux références suivantes: LR-042, pp. 4-7; LR-045, p. 10; LR-106, p. 17; LR-107, p. 15; LR-112, pp. 18-19, 21; LR-120, pp. 21, 23; LR-121, p. 19; LR-139, pp. 12-14; LR-140, p. 11; LR-144, p. 19 (Catherine de Sienne); LR-151, pp. 7-8; LR-168, p. 21; LR-169, pp. 14-15; LR-171, p. 5 (Catherine et Jeanne); LR-188, pp. 1, 3; LR-196, pp. 12-13, 17; LR-207, p. 13.
Des extraits de Jacques Maritain ont été rapportés dans le journal Le Royaume, concernant «sainte Jeanne d’Arc et les révélations privées»: LR-148, p. 11; LR-149, p. 16.
[8]La Prophétie des Papes, p. 109.
[9]Cf. La Prophétie des Papes, pp. 67-68, 108-113, 122-124, 132-133. Ailleurs Raoul Auclair écrit:
Aujourd’hui, c’est à partir du Concile que réunit le nouveau Jean XXIII que commencèrent les désordres. Mais ils mentent ceux qui disent que le Concile en est la source. Il en fut le prétexte; et les désordres vinrent de la trahison des enseignements du Concile. [Eschatologie de notre Temps, p. 326]
Adviendra donc — la chose est commencée et touche à son terme — un grand trouble dans l’Église. Le Concile Vatican II, Concile saint et véritable, s’il n’en fut pas la cause, en devint le prétexte. Jamais, depuis vingt siècles, pareil désordre n’avait à ce point ébranlé la Chrétienté. [L’Apocalypse, vol. III, p. 61]
[10]Le Concile de Constance dépose l’antipape Jean XXIII (29 mai 1415); le Pape Grégoire XII reconvoque le Concile et démissionne par procuration (4 juillet 1415); le Concile dépose l’antipape Benoît XIII (26 juillet 1417) et élit le Pape Martin V (11 novembre 1417). Grégoire XII, qui était redevenu le Cardinal Angelo Correr, venait de mourir quelque temps auparavant (18 octobre 1417).
[11]Dans la ligne du symbolisme du nombre 111, relevons cette coïncidence numérique: 555 ans et 25 jours séparent l’élection de Grégoire XII (30 novembre 1406) et la convocation du Concile Vatican II par Jean XXIII (25 décembre 1961). Cf. La Prophétie des Papes, pp. 112-113. La première session du Concile Vatican II débuta le 11 octobre 1962.
[12]La Prophétie des Papes, p. 113; cf. pp. 122-124.
Aujourd’hui, c’est à partir du Concile que réunit le nouveau Jean XXIII que commencèrent les désordres. Mais ils mentent ceux qui disent que le Concile en est la source. Il en fut le prétexte; et les désordres vinrent de la trahison des enseignements du Concile. [Raoul Auclair, Eschatologie de notre Temps, p. 326]
Adviendra donc — la chose est commencée et touche à son terme — un grand trouble dans l’Église. Le Concile Vatican II, Concile saint et véritable, s’il n’en fut pas la cause, en devint le prétexte. Jamais, depuis vingt siècles, pareil désordre n’avait à ce point ébranlé la Chrétienté. [Raoul Auclair, L’Apocalypse, vol. III, p. 61]
[13]Cf. La Prophétie des Papes, p. 124. Le croissant de «lune» (la lune en sa petitesse) peut aussi symboliser le Croissant de l’Islam, d’une part, et la faucille communiste, d’autre part, tous deux appelés à croître, sinon jusqu’à la pleine lune, du moins jusqu’à une demi-lune (la lune en sa moitié). Cf. La Prophétie des Papes, pp. 124-129.
[14]Cf. La Prophétie des Papes, p. 133.
[15]Cf. Raoul Auclair, Sainte Catherine de Sienne, pp. 68, 71, 73, 107; Eschatologie de notre Temps, p. 319; Marie Toute Belle en ses Quinze Mystères, p. 60; VA X, 409.
[16]Sans compter que le phénomène des marées est lié aux forces d’attraction mutuelle de la terre, de la lune et du soleil.
[17]Cf. Raoul Auclair, La Prophétie des Papes, pp. 109-113; Le Jour de Yahvé, pp. 87-88; Eschatologie de notre Temps, p. 355.
[18]La Prophétie des Papes, p. 132.
[19]Cf. Raoul Auclair, «Paul VI, le Pape qui accomplit les Signes» (Marie, n. 9, juin 1977, pp. 7-8) [M-09]. Il est intéressant de constater que dans le numéro suivant du journal Marie, Marie-Paule a présenté le Pape (qui était Paul VI) comme «le Pasteur et le Navigateur»: «Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive» (Marie, n. 10, juillet-août 1977, p. 1) [M-10]. Cf. VA III, 24.
[20]Cf. Marc Bosquart, «Flos Florum — La Fleur des Fleurs» (Le Royaume, n. 31, mai 1985, pp. 1, 3) [LR-031].
[21]Cf. Raoul Auclair, «Pasteur et Timonier» (Le Royaume, n. 39, mars 1986, pp. 1, 3-4) [LR-039]. Dans cet article, Raoul nous partage des paroles de Jésus tirées de l’oeuvre de Maria Valtorta L’Évangile tel qu’il m’a été révélé. Ces paroles confirment, d’une manière fort étonnante, les intuitions de Raoul sur les quatre PASTOR ET NAUTA.
[22]Cf. Jean-Paul II, lettre apostolique Tertio millennio adveniente (10 novembre 1994), n. 18. En Vie d’Amour, un chapitre est consacré à Paul VI (VA II, 317-318) et un autre à Jean-Paul Ier et Jean-Paul II (VA XV, 434-440).
[23]«L’Église rénovée» (Le Royaume, n. 22, juin 1984, p. 1) [LR-022].
[24]«La nouvelle Pentecôte» (Le Royaume, n. 92, mars-avril 1993, pp. 1; nous soulignons) [LR-092].
[25]Mère Paul-Marie fit référence plusieurs fois à ce «toute une époque», selon l’indication de la Dame de tous les Peuples dans la 4e vision (29 août 1945): cf. VA III, 399; «L’Église rénovée» (Le Royaume, n. 22, juin 1984, p. 1) [LR-022]; «Un seul troupeau, un seul Pasteur» (Le Royaume, n. 123, septembre-octobre 1997, p. 5) [LR-123]; «La Fleur des Fleurs» — «Flos Florum» (Le Royaume, n. 150, juillet-août 2001, pp. 5-6) [LR-150]; Les Voies de Dieu ne sont pas les nôtres, pp. 60-70 (en particulier pp. 60-61, 63, 69).
[26]Cf. La Dame de tous les Peuples — Ouverture à l’intelligence des messages, pp. 45-50, 82-86. Raoul Auclair fait le rapprochement entre les «rumeurs de guerre» (Mt 24, 6; Mc 13, 7) du discours eschatologique de Jésus et la Guerre froide, qu’il qualifie de «nouvelle sorte de guerre» et de «guerre étrange»: Tous ces mystères dans le Mystère de Marie, p. 64.
[27]Elle approuve aussi indirectement la nouvelle vision de Raoul lorsqu’elle écrit que «Raoul a révisé sa position à ce sujet»: «La Fleur des Fleurs» — «Flos Florum» (Le Royaume, n. 150, juillet-août 2001, p. 5) [LR-150]. Le Père Pierre Mastropietro, pour sa part, décrit Jean-Paul II comme le «Pasteur et Nautonier» dans la référence suivante: «Qui vous écoute, m’écoute…» (Le Royaume, n. 172, mars-avril 2005, p. 20) [LR-172].
[28]Raoul Auclair, Les Centuries de Nostradamus ou le Dixième Livre sibyllin, p. 271; Eschatologie de notre Temps, pp. 325-326; «Pasteur et Timonier» (Le Royaume, n. 39, mars 1986, p. 3, 3e colonne en haut) [LR-039].
[29]Sylvie Payeur-Raynauld rapporte la réinterpretation raoulienne dans l’article suivant: «Le Pape Jean-Paul II et l’Oeuvre mariale» (Le Royaume, n. 172, mars-avril 2005, p. 9) [LR-172]. Dans le journal Le Royaume, il y a encore au moins cinq articles qui traitent amplement de la Prophétie des Papes. Les voici:
- Marc Élie, «In nomine Domini» (Le Royaume, n. 154, mars-avril 2002, pp. 10-11) [LR-154];
- Marc Élie, «In nomine Domini» (II) (Le Royaume, n. 155, mai-juin 2002, pp. 14-17) [LR-155];
- Joël Fortin, «Ouverture à “l’Esprit Véritable”» (Le Royaume, n. 182, novembre-décembre 2006, p. 14) [LR-182];
- Joël Fortin, «Motifs de crédibilité en faveur de l’Église de Jean» (Le Royaume, n. 184, mars-avril 2007, pp. 8-9) [LR-184];
- Abbé Marcel Larouche, «L’identité de Pierre le Romain» (Le Royaume, n. 205, septembre-octobre 2010, pp. 1, 3-4) [LR-205].
Les articles 1 et 2 endossent essentiellement l’interprétation définitive de Raoul Auclair (quatre papes sous la devise PASTOR ET NAUTA). Les articles 3, 4 et 5, sans écarter la vision de Raoul, proposent des réflexions en ligne avec l’interprétation commune (un pape par devise). Tous ces articles s’enracinent bien dans les volumes de Vie d’Amour et confrontent la Prophétie des Papes avec les événements de l’histoire de l’Église et du monde.
L’interprétation commune est brièvement évoquée dans les articles suivants:
- FLOS FLORUM-Paul VI: Sylvie Payeur-Raynauld, «L’Année saint Paul» (Le Royaume, n. 192, juillet-août 2008, p. 4, 2e colonne) [LR-192];
- DE LABORE SOLIS-Jean-Paul II: Dominique Poulain, «D’où va venir la Lumière?» (Le Royaume, n. 196, mars-avril 2009, p. 11) [LR-196].
[30]Il y avait 111 Cardinaux électeurs, lors du conclave d’octobre 1978, ainsi répartis:
- 55 Européens (dont 26 Italiens, 7 Français, 5 Allemands, 4 Espagnols);
- 56 extra-Européens (9 des États-Unis, 3 du Canada, 19 de l’Amérique latine, 12 de l’Afrique, 9 de l’Asie et 4 de l’Océanie); les 3 Canadiens étaient: Paul-Émile Léger, Maurice Roy et George Bernard Flahiff.
Il est intéressant de retrouver ici le sceau du nombre 111, sur lequel est structurée la Prophétie des Papes. Mère Paul-Marie a également souligné l’«Harmonie divine dans les Nombres», lors du conclave qui allait «élire celui qui serait le Pape de la Dame de tous les Peuples ayant l’esprit de Jean»: «En marche vers l’Église de Jean» (Le Royaume, n. 139, mars-avril 2000, p. 10, 2e colonne) [LR-139]. Ailleurs, elle considère Jean-Paul II comme «l’ami de tous les peuples» et elle l’appelle de nouveau «le Pape de la Dame de tous les Peuples»: «J’ai tout donné» (Le Royaume, n. 155, mai-juin 2002, pp. 18-19) [LR-155]. Cette référence a été reprise dans le dernier chapitre du Livre blanc IV, Alliance entre Ciel et Terre, pp. 218-221 (LB-IV, 218-221).
[31]Mère Paul-Marie, «Un enjeu royal» (Le Royaume, n. 137, novembre-décembre 1999, p. 23) [LR-137].
[32]Mère Paul-Marie, «En marche vers l’Église de Jean» (Le Royaume, n. 139, mars-avril 2000, p. 5) [LR-139].
[33]Cf. Sylvie Payeur-Raynauld, «Canonisation des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II» (Le Royaume, n. 226, mars-avril 2014, p. 9) [LR-226].
Très enrichissant, merci Père
J’aimeJ’aime