La Passion de Jeanne d’Arc

Ex nemore canuto puella eliminabitur ut medelae curam adhibeat.

Out of an oak forest a girl will be sent forth to bring healing.

[De la ville] du Bois-Chenu sortira la Pucelle, afin de prendre soin de la guérison.

(Ancienne prophétie attribuée au légendaire Merlin,
qui a été appliquée à la mission de Jeanne d’Arc.)

[À Domrémy, village natale de Jeanne, se trouvait un bois composé de vieux chênes (le «bois-chenu»). Dans cet ancien bois sacré remontant à la période druidique, il y avait un arbre entouré de récits fabuleux, l’Arbre-des-Fées, appelé également l’Arbre-des-Dames ou le Beau-May. De nos jours, à cet endroit, s’élève la basilique du Bois-Chenu, ou encore basilique Sainte-Jeanne-d’Arc de Domrémy-la-Pucelle.]

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Maison de Jeanne à Domrémy (source: Wikipedia)

En cette année 2018, nous commémorons le 90e anniversaire du film La Passion de Jeanne d’Arc, du réalisateur danois Carl Theodor Dreyer (1889-1968). Ce film fut d’abord présenté au Danemark (le 21 avril 1928, à Copenhague), puis ensuite en France (le 25 octobre 1928, à Paris) et aux États-Unis (le 28 mars 1929, à New York). Il est considéré comme l’un des plus grands chefs-d’oeuvre de l’histoire du cinéma, voire le plus beau film du monde, en raison de la qualité de sa production et de sa réalisation, mais plus encore et surtout à cause de la performance de l’actrice française Renée Jeanne Falconetti (1892-1946). Dreyer voit, en sa dirigée et sa protégée qui joue le rôle de Jeanne d’Arc, ni plus ni moins que «la réincarnation de la martyre» («the martyr’s reincarnation»), selon une expression forte qu’il a employée.

Falconetti entoure son personnage de beauté, de grâce et d’aura quasi mystique, où brillent la pureté, l’innocence et la simplicité, non moins que, par-delà la faiblesse humaine, la patience, la fidélité et la vaillance. Les deux significations du mot «passion» s’y conjugent à merveille: amour et souffrance, deux réalités qui s’approfondissent mutuellement. L’inévitable parallèle entre la «Passion» de Jeanne et la «Passion» du Christ m’incite à établir, dans le cadre actuel du Septième Art, que l’actrice Renée Falconetti est l’ultime incarnation de Jeanne, tout comme l’acteur Jim Caviezel est l’ultime incarnation du Christ.

La société nord-américaine The Criterion Collection (dont le but, selon Wikipédia, est «de proposer des éditions de référence de grands films du répertoire mondial») a récemment lancé, le 20 mars 2018, une édition Blu-ray du film La Passion de Jeanne d’Arc (aussi sur Amazon.ca et Amazon.com).

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Le film peut être regardé en 24fps (24 frames per second ou images par seconde), pour une durée de 81 minutes, ou en 20fps, pour une durée de 97 minutes. Dans les deux cas, on peut regarder le film en silence. Les intertitres sont en français pour la version 24fps et en danois pour la version 20fps, avec possibilité d’activer les sous-titres anglais dans les deux cas.

La version 24fps propose également trois trames sonores:

  • un opéra/oratorio composé par Richard Einhorn (1994), intitulé Voices of Light, reprenant d’anciens textes, particulièrement tirés des Saintes Écritures et d’écrits de femmes mystiques du Moyen-Âge (comme Hildegarde de Bingen ou Angèle de Foligno);[1]
  • une oeuvre orchestrale composée par Adrian Utley et Will Gregory et conduite par Charles Hazlewood (2016);
  • un commentaire de Casper Tybjerg, professeur-historien de cinéma et spécialiste de l’oeuvre de Dreyer (1999).

[La version accompagnée du Voices of Light est présentée sur le site de Gloria.tv.]

La version 20fps propose la trame sonore suivante:

  • une oeuvre au piano composée par Mie Yanashita (2005).

Je rapporte ici les cinq premiers intertitres qui introduisent le film:

Dans la bibliothèque de la Chambre des Députés à Paris, se trouve l’un des documents les plus extraordinaires de l’histoire du monde: le procès-verbal rédigé durant le procès de Jeanne d’Arc, procès qui aboutit à sa condamnation et sa mort…

…les questions des juges et les réponses de Jeanne y sont consignées avec grande exactitude…

…à la lecture, nous découvrons Jeanne telle qu’elle était — non pas avec casque et cuirasse — mais simple et humaine…

une jeune femme qui mourut pour son pays…

…et nous sommes témoins d’un drame impressionnant — une jeune femme croyante, confrontée à une cohorte de théologiens aveuglés et de juristes chevronnés.

Après la dernière image du film, où l’on voit en parallèle une croix et le poteau du bûcher où était attachée Jeanne, un ultime intertitre conclut:

…les flammes protectrices entourèrent l’âme de Jeanne lorsqu’elle s’éleva vers le ciel — Jeanne dont le coeur est devenu le coeur de la France… Jeanne dont la mémoire sera honorée en tous temps par le peuple français.

FIN

Ce film a été restauré en 2015 par Gaumont avec le soutien du Centre National du Cinéma et de l’image animée. La restauration numérique a été réalisée sur la base d’un contretype tiré par la Cinémathèque française lors de la reconstruction du film en 1985. Les négatifs originaux étant perdus, celle-ci a été faite à partir d’une copie nitrate conservée au Danske Filmmuseum de Copenhague. La traduction française des cartons danois a été effectuée par Maurice Drouzy.

*****

Je mentionne quelques autres adaptations cinématographiques de l’histoire de Jeanne d’Arc, parmi les meilleurs selon moi:

  • Joan of Arc (1948, de Victor Fleming, avec Ingrid Bergman), dont nous célébrons également cet année le 70e anniversaire (une édition Blu-ray a été lancée le 27 mars 2018 à cette occasion): Amazon.ca / Amazon.com.
  • Procès de Jeanne d’Arc (1962, de Robert Bresson, avec Florence Delay): Gloria.TV.
  • Jeanne la Pucelle (I. Les batailles; II. Les prisons; 1994, de Jacques Rivette, avec Sandrine Bonnaire): Amazon.com (version courte).

[Selon Régine Pernoud (1909-1998), historienne médiéviste française, spécialisée sur la figure de Jeanne d’Arc (elle fut la directrice-fondatrice du Centre Jeanne-d’Arc à Orléans de 1974 à 1985):

On a souvent ces derniers temps rappelé la prédilection des cinéastes pour le personnage de Jeanne. /…/ Mais, pour la première fois, en 1994, nous est proposé un film [note: Jeanne la Pucelle, de Jacques Rivette] qui n’ajoute ni ne retranche au déroulement de l’histoire — la plus invraisemblable qui soit, reconnaissons-le. Il faut excepter, bien sûr, l’admirable Passion de Jeanne d’Arc de Carl Dreyer qui suivait exactement le cours du procès de condamnation et qui en soixante ans et plus [note: aujourd’hui 90 ans] n’a pas pris une ride. Est-ce la raison pour laquelle Jacques Rivette a préféré éviter le procès lui-même? [p. 10]

On peut dire qu’avec l’inoubliable Renée Falconetti et l’admirable Sandrine Bonnaire, Jeanne d’Arc est aujourd’hui parfaitement rendue au cinéma dans son histoire. [p. 6]

Source: article «Finies les sottises, suppositions farfelues et supercheries!», par Régine Pernoud, dans la revue Historia, n. 569, mai 1994, pp. 6-11, cf. p. 32. D’autres articles, dans ce numéro, ont été consacrés à Jeanne d’Arc, par André Castelot (pp. 12-19), Philippe Bully (pp. 20-23), Alexandre Chamart (pp. 24-25), Emmanuel Bourassin (pp. 26-30) et Gerd Krumeich (pp. 34-37; cf. p. 38).]

*****

3Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous ou par un tribunal humain. Bien plus, je ne me juge pas moi-même. 4Ma conscience, il est vrai, ne me reproche rien, mais je n’en suis pas justifié pour autant; mon juge, c’est le Seigneur. [1 Co 4, 3-4]

*****

Du procès de Jeanne (1431):

— Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu?

Si je n’y suis, Dieu m’y mette. Et si j’y suis, Dieu m’y garde! Je serai la plus malheureuse du monde, si je savais ne pas être en la grâce de Dieu!
Je m’en remets à Dieu de tout.

— Ne croyez-vous pas être sujette à l’Église qui est sur la terre, notre saint Père le Pape, cardinaux, évêques et autres prélats d’Église?

Oui, Notre Seigneur premier servi.
Je m’en attends à mon juge, c’est le Roi du ciel et de la terre.
J’en appelle à Dieu et à notre Seigneur le Pape.

C’est ma mort, maître Jean?
J’aimerais mieux sept fois être décapitée que d’être ainsi brûlée. Donnez-moi les sacrements de pénitence, et la très sainte Eucharistie.

Non, non, je ne suis pas hérétique, ni schismatique, mais une bonne chrétienne.

Jésus, Jésus…

[Propre de France, 30 mai, mémoire obligatoire de sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne secondaire de la France, office des lectures (Liturgie des Heures, tome III, p. 1288).]

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Jeanne au bûcher, interprétée par Florence Delay, dans le film «Procès de Jeanne d’Arc» (1962), de Robert Bresson

Jeanne d’Arc et la Dame

Dans les messages de la Dame de tous les Peuples, lors de la 6e vision (3 janvier 1946), la voyante Ida Peerdeman raconte:

Quelqu’un survient. Il est à cheval et vêtu d’une cuirasse. Je demande: «Qui est-ce?» Et j’entends:

«JEANNE D’ARC.»

Dans une lettre à Marie-Paule rapportée en Vie d’Amour, Raoul Auclair souligne que Jeanne d’Arc est «la seule sainte qui soit citée par la Dame» (VA XII, 257). Marc Bosquart le rappelle dans Trésors de «Vie d’Amour» — 3:

Ainsi, de tous les saintes et saints de l’Église, une seule est nommée: Jeanne d’Arc, et puis la Dame fait apparaître à la voyante un événement du passé, rare et très particulier: le sacre d’un roi de France en la cathédrale de Reims, un «Bourbon», c’est-à-dire un roi de la dernière dynastie royale française. [p. 11][2]

Pour sa part, dans une lettre à Son Excellence Monseigneur Jean-Pierre van Lierde, le Père Philippe Roy écrivait ceci à propos de Marie-Paule:

Qui est donc cette femme? Une mystique comme les autres mystiques? Une seconde Catherine de Sienne? Une seconde Jeanne d’Arc? Y a-t-il eu dans l’histoire de l’ÉGLISE un cas semblable? [VA XIV, 25][3]

Dans le volume XII de Vie d’Amour, Monseigneur van Lierde avait offert à Marie-Paule une médaille portant l’effigie de Marie sous le vocable de «Mater amabilis» [«Mère aimable»], avec au verso l’effigie de sainte Jeanne d’Arc (VA XII, 68-69; VA XII, 80). Par la suite, Marie-Paule fit une comparaison avec la Pucelle d’Orléans, dans une lettre à Monseigneur van Lierde (19 septembre 1976):

Mais Dieu met en moi, depuis quelques semaines, un esprit guerrier de femme de combat. Je vous avoue aussitôt que je n’aime pas cet aspect d’une Jeanne d’Arc, mais que j’accepte volontiers, tout aussi bien que j’ai accepté les longues années d’esclavage dans la souffrance inimaginable, sans me révolter et sans jamais me venger. [VA XIII, 114]

Plus tard, dans Vie d’Amour, Appendice V, des difficultés surgirent avec un autre évêque, Monseigneur Joseph Molinari, lequel trancha avec un regard de dureté: «Choisis: c’est Dieu ou l’Évêque.» (VA App. V, 270-271; VA App. V, 307) Devant le dilemme et le déchirement entre la Volonté de Dieu et celle de l’Autorité religieuse, c’est le Ciel lui-même cette fois qui fit l’analogie avec la Pucelle:

«JEANNE D’ARC EST MORTE BRÛLÉE VIVE, CONDAMNÉE PAR UN ÉVÊQUE, POUR AVOIR OBÉI À LA VOIX DE DIEU.» [VA App. V, 280]

Dans une lettre à Monseigneur Molinari (31 mai 1991), Marie-Paule cita Jeanne d’Arc à trois reprises:

Que faudrait-il penser alors de Jeanne d’Arc, de Catherine de Sienne? Qu’elles étaient détestées par leurs Évêques et les Cardinaux qui souhaitaient qu’elles disparaissent! Quand je pense à ces femmes courageuses, si méprisées, je rends grâce à Dieu, non pas pour ce qui semblait être, dans le temps, leur désobéissance, mais pour leur héroïsme à suivre la voix de Dieu. Il leur fallait parler, transmettre les ordres «reçus», et cela leur a coûté le sang du coeur, et pire encore. [VA App. V, 115; autres mentions de Catherine de Sienne: VA App. II, 242; VA App. IV, 216; VA App. V, 133]

Jeanne d’Arc a sauvé la France, malgré les Français, et nous savons quel a été son sort. On la qualifiait d’orgueilleuse et de désobéissante. [VA App. V, 116]

Comme Jeanne d’Arc qui a sauvé la France malgré les Français, ainsi la Dame de tous les Peuples va sauver l’Église qui L’a paralysée depuis quarante ans. [VA App. V, 117]

Comme toujours, Dieu choisi ce qui est petit, faible et fou dans le monde, pour confondre ce qui est grand, fort et sage (1 Co 1, 27-28), comme il a choisi «le petit David ou l’humble Jeanne d’Arc de 18 ans».[4]

Dans son éditorial «Les Oeuvres mariales» (Marie, n. 5, février 1977, pp. 1, 3-6) [M-05], Marie-Paule propose l’exemple de Jeanne d’Arc afin d’illustrer «les voies de Dieu». Il s’agit d’un passage fort intéressant que je reporte ci-dessous:

Les voies de Dieu ne sont pas les nôtres. Il se plaît à choisir les plus humbles instruments pour l’accomplissement de Ses grands Desseins, car Il veut que l’on voie, d’une manière évidente, que le Salut vient de Lui seul.

Jeanne d’Arc avait treize ans quand elle fut informée des projets de Dieu sur elle. Jusque-là, la vie de Jeanne d’Arc avait été le roman tout simple d’une bonne bergère; elle va devenir l’épopée d’une guerrière vaillante et inspirée.

Elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt, Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi est sacré à Reims. Trahie, elle est jugée par un tribunal ecclésiastique présidé par l’Évêque de Beauvais, Son Excellence Pierre Cauchon. Déclarée hérétique et relapse, elle est brûlée vive à Rouen. Plus tard, réhabilitée, elle est déclarée sainte et demeure la gloire de la France et sa protectrice.

Les âmes ainsi choisies par Dieu n’ont pas le choix. Elles doivent accepter les années douloureuses de la formation, et les années plus douloureuses encore de la réalisation de Son Plan d’AMOUR que Lui seul connaît, mais dont Il informe et prévient chaque jour. Et les âmes choisies sont précisément celles qui ont le plus de respect pour l’autorité. Quel douloureux déchirement alors, quand elles doivent forcément continuer la route malgré l’incompréhension de certaines Autorités! [pp. 5-6 du journal; Marie — Les Éditoriaux, p. 115; souligné dans le texte]

*****

Dans mon texte «Le souci de toutes les Églises!», j’ai fait référence au poète canadien Roger Brien. Voici ce que Marie-Paule disait à propos de son oeuvre intitulée Prométhée:

Prométhée, oeuvre monumentale qui se divise en sept jours et trente-trois parties représentant les sept jours de la Création, les sept dons de l’Esprit Saint, les sept sacrements et les trente-trois années de la vie du Christ. Plus de cinq cents héros et saints de l’Histoire universelle y dialoguent. C’est une fresque incomparable sur toutes les civilisations. Roger Brien répond au défi de Nietzche: «Dieu est mort.» Et c’est un hommage grandiose au Christ.

Je suis à lire les Oeuvres de Roger Brien: c’est un torrent intellectuel qui coule d’un charisme dont la source ne saurait tarir. Cette oeuvre connaît «l’étincelle de vie» qui traversera les siècles. [VA III, 311]

Je vais conclure le présent texte par deux passages de Prométhée, où l’auteur fait intervenir sainte Jeanne d’Arc (deuxième journée, septième partie):

Jeanne d’Arc

Mais que sont devenus mes juges si sévères?
Mon bûcher de Rouen dont les feux caressèrent
Et brûlèrent mes chairs n’a-t-il pas préparé
Ma blanche apothéose aux yeux des égarés,
De ceux qui refusaient mes voix et leurs victoires,
Et qui m’ont condamnée d’hérétique notoire?
Comme il est doux d’aimer, quand Dieu guide nos pas
Parmi tant d’ennemis qui ne comprennent pas,
Ne veulent pas comprendre. Et toi, vaillant Pie Douze,
Que des mensonges vils voudraient voir dans leur bouse,
Eusses-tu condamné mille fois plus Hitler
Et ses suppôts déments, et leurs folies d’enfer,
Que Satan s’en prendrait encore à ta lumière,
Tant il veut le soleil au fond de ses ornières.

Jeanne d’Arc

On ne sait pas assez qu’avant tout la prière
Est source d’action. Je fus une guerrière
Par le vouloir de Dieu, mais avant tout j’étais
La mystique écoutant les voix du Dieu parfait.
Dieu a des voix pour chaque humain dans l’existence,
Et la plupart du temps, sauf des destins immenses,
Ces voix, c’est le bon sens qui les dicte toujours.
Le ciel ne brusque pas le monde tous les jours.
Un saint Paul, à Damas, qui tombe de cavale
Ou de cheval, n’est pas le lot des voies normales
Où tout le genre humain, dans presque tous ses fils,
Doit marcher. Et Esther,* au souffle de l’Esprit,
Courut vers son destin: terrasser Holopherne!
Le mal qui mêle tout en l’époque moderne,
C’est que chacun se croit César, Napoléon,
Lorsque beaucoup ne sont que des caméléons.
On a ri de mes voix: pourtant, elles parlaient!
Et l’histoire a compris que mes voix étaient vraies.

*Roger Brien fait une petite erreur ici: ce n’est pas Esther, mais Judith, dans la Bible, qui tranche la tête à Holopherne, «le général en chef de l’armée assyrienne» (Jdt 5, 1). En remplaçant «Esther» par «Judith», on conserve heureusement le mètre dodécasyllabique (12 syllabes) des vers.

[L’image à la une de cet article est une photographie de la statue équestre de Jeanne d’Arc sur les plaines d’Abraham, dans la ville de Québec (source: Wikipedia).]

15 août 2018
en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie
patronne principale de la France


Notes

[1]Accompagnée du chant (en latin et en vieux français) et réminiscente de la musique médiévale, c’est la trame sonore que je préfère personnellement. Une petite brochure accompagne le coffret Blu-ray, dans laquelle se trouve le Voices of Light Libretto qui rapporte toutes les paroles de l’opéra/oratorio de Richard Einhorn. La prophétie attribuée à Merlin (que j’ai mise en exergue au début du présent article) est citée à la page 23 de la brochure et elle est chantée à partir de la 14e minute dans le film.

[2]Cf. également Marc Bosquart, «Le drapeau des Oblats-Patriotes» (Le Royaume, n. 49, mars 1987, p. 4) [LR-049]; La Royauté qui descend du Ciel, pp. 55-57, 82; Mère Paul-Marie, brochure n. 4, L’Armée de Marie et la Dame de tous les Peuples, pp. 26-28.

[3]Il poursuit ainsi au paragraphe suivant:

Bien cher Monseigneur, nous trois, je veux dire les Pères Denis, Victor et moi-même, nous pensons que Marie-Paule est beaucoup plus qu’une mystique comme les autres; nous croyons qu’elle est unique. J’irai jusqu’à dire qu’elle incarne d’une façon extraordinaire et mystérieuse la Très Sainte Vierge Marie, la Co-Rédemptrice, la Médiatrice et l’Avocate; la DAME DE TOUS LES PEUPLES.

Le 3 octobre 1977, dans le cadre du pèlerinage en l’honneur de l’Eucharistie, Marie-Paule s’est rendue à Sienne, en Italie, et elle a pu

visiter les lieux où sainte Catherine a vécu. Cette sainte m’est particulièrement chère, et ce n’est pas sans émotion que j’admire les tableaux qui expliquent sa vie. Si on avait plus de femmes de cette trempe, la face du monde changerait. [VA XV, 33-34]

Cf. VA IX, 48; VA XIV, 144; VA XIV, 148; VA XV, 457-458; Le Royaume, n. 7, décembre 1982-janvier 1983, p. 6 [LR-007]; n. 32, juin 1985, p. 3 [LR-032]; Marc Bosquart, L’arc-en-ciel de la sainteté, p. 31.

Dans une lettre de Raoul Auclair à Marie-Paule, datée du 27 octobre 1976 et reproduite dans le journal Marie (n. 5, février 1977, p. 19) [M-05], le parallèle est repris entre la mission de la Fondatrice de l’Armée de Marie et la mission de Jeanne d’Arc («une femme de guerre!») et de Catherine de Sienne. Raoul revient sur le parallèle avec Catherine de Sienne dans un article intitulé «Parallèle» (L’Étoile, n. 14, septembre 1980, p. 9) [E-14].

[4]Mère Paul-Marie, «La guerre?… Non!… Oui?… — Qui est responsable?» (Le Royaume, n. 160, mars-avril 2003, p. 19) [LR-160]. Une version anglaise de cet article est aussi disponible.

4 réflexions sur “La Passion de Jeanne d’Arc

  1. Super intéressant!

    Ton travail en profondeur y est palpable. Merci pour ces analyses

    Karl

    Envoyé de mon 👀 phone
    ________________________________

    J’aime

  2. Le visionnement du film, combiner a la lecture de ton texte, Père David, dans lequel tu fais un lien intéressant entre Jeanne d’Arc et Marie-Paule, est comme un petit souffle sur la braise de notre foi paulienne, et nous donne une belle matière à méditation.

    J’aime

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